Avec 12 000 tonnes de miel produites, la récole 2024 chute de 40 %
Selon l’Union nationale de l’apiculture française, la récolte de miel 2024 française s’élève à environ 12 000 tonnes en 2024. Elle est inférieure de près de 40 % à celle de 2023 qui avait été estimée à 20 000 tonnes.
Selon l’Union nationale de l’apiculture française, la récolte de miel 2024 française s’élève à environ 12 000 tonnes en 2024. Elle est inférieure de près de 40 % à celle de 2023 qui avait été estimée à 20 000 tonnes.
Alors que l’hiver 2023/2024 a été particulièrement doux et humide, les conditions climatiques se sont très vite dégradées et ont perduré tout au long du printemps : pluies (+ 45 % de pluviométrie), périodes de froid, de vent, gelées tardives se sont enchainées et n’ont pas permis aux abeilles de profiter des floraisons pour butiner nectar et pollen. La récolte de miel 2024 française s’élève à environ à 12 000 tonnes. Elle est inférieure de près de 40 % à celle de 2023 qui avait été estimée à 20 000 tonnes, selon l'Union nationale de l'apiculture française.
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Les abeilles ont du être nourries
Les apiculteurs ont même dû apporter à plusieurs reprises des compléments alimentaires, en plus du miel laissé aux abeilles pour leur alimentation, afin que les colonies ne meurent pas de faim. Un surcoût financier considérable pour les exploitations apicoles et un surcroit de travail pour les apicultrices et les apiculteurs, selon l'Union nationale de l'apiculture française. Fin juin, début juillet, quelques belles journées ont permis des récoltes de miel à peu près correctes et ont sauvé la saison d’un désastre annoncé, notamment dans le Sud et dans le Sud-Ouest.
Des miellées perturbées par la météo
L’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) rapporte que dans l’Ouest, le Sud-Ouest, le Centre, les récoltes de printemps comme le colza qui représente généralement un volume conséquent ont été décevantes. Sur le pourtour méditerranéen, les miellées de romarin, de thym ou de bruyère blanche ont été des plus réduites. Seuls quelques miels de garrigue ont pu être récoltés tardivement. La miellée d’acacia a été fréquemment perturbée en raison des gelées tardives ou des orages au moment des floraisons.
Les miels de châtaignier et de lavande tirent leur épingle du jeu
Les récoltes de miel de montagne, de miel polyfloral, de tilleul, de ronce ont été amoindries dans de nombreux secteurs comme en Bretagne et plus généreuses dans les massifs épargnés par le mauvais temps, selon l’Unaf. Celle de châtaignier, en revanche, s’est avérée plutôt satisfaisante mais parfois irrégulière en raison d’orages qui ont délavé les fleurs. En ce qui concerne le miel de lavande, la récolte a été le plus souvent bonne en Provence à l’exception de quelques secteurs et très bonne dans les nouveaux sites de production, dans le centre de la France par exemple.
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Production confidentielle pour les miels de sapin et de bruyère
L’Unaf déplore par ailleurs que « la production de miel de sapin, de bruyère callune, de bruyère d’été s’avèrent confidentielles ». La récolte de tournesol varie selon les bassins mais reste meilleure qu’espérée en raison de semis décalés et de conditions météorologiques plus favorables. Enfin, dans les zones de luzerne ou de sainfoin les apiculteurs ont pu effectuer parfois de belles récoltes.
« Les départements les plus impactés doivent bénéficier d’aides publiques »
« Les départements les plus impactés par cette chute brutale doivent pouvoir bénéficier d’aides publiques pour empêcher la faillite d’exploitations apicoles fragilisées. La France produit les mauvaises années à peine un tiers de sa consommation et les conditionneurs importent chaque année près de 30 000 tonnes de miels à bas prix venus des quatre coins du monde en particulier d’Asie » explique Christian Pons, président de l’Unaf qui annonce que le 4 février 2025 se déroulera au Palais d’Iéna le Concours des miels de France organisé par l’Unaf et présidé par le chef étoilé Olivier Roellinger. Plus de 300 miels répartis en une vingtaine de catégories seront dégustés et évalués.
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