Confinement et garde d'enfant : l'industrie de la viande veut être prioritaire
A la veille du week-end de Pâques et du troisième confinement, Matignon n’a pas encore rendu ses arbitrages sur la question des publics prioritaires pour la garde d’enfants. Industriels de la viande et agriculteurs s’inquiètent.
A la veille du week-end de Pâques et du troisième confinement, Matignon n’a pas encore rendu ses arbitrages sur la question des publics prioritaires pour la garde d’enfants. Industriels de la viande et agriculteurs s’inquiètent.

Culture viande est intervenu ce matin auprès du Ministère de l’Agriculture, afin d’appeler au maintien en activité des assistantes maternelles pour la garde d’enfant à domicile, et d’obtenir le classement « prioritaire », des activités essentielles à l’alimentation des Français, comme celle des entreprises des viandes. « Cela permettra la garde des enfants des salariés de notre secteur, au même titre que ceux des soignants », indique le syndicat de l’industrie des viandes dans un communiqué. « Nous avons souligné avec force que faute de ce dispositif, nous assisterons dans nos établissements à un niveau d’absentéisme record qui désorganiserait toute la production et nous empêcherait de remplir pleinement notre mission essentielle de nourrir l’ensemble des Français et d’approvisionner nos clients » déclare Gilles Gauthier, Président de Culture Viande.
Quels sont les publics prioritaires ?
Hier soir, Matignon avait annoncé que dans le cadre du troisième confinement les assistantes maternelles ne pourront plus accueillir d'enfants pendant trois semaines, « en cohérence avec les crèches », a affirmé jeudi Matignon à l'AFP. Certaines continueront cependant à accueillir « les publics prioritaires ». Les gardes à domicile ne sont « pas concernées » par ces restrictions, selon Matignon. « L'étude de l'Institut Pasteur montre qu'il y a plus de contaminations chez les assistantes maternelles que dans les écoles », explique Matignon, en évoquant une demande des assistantes maternelles.
Toutefois à l’heure où nous écrivons ces lignes la question de l’accueil des enfants par les assistantes maternelles pendant les trois prochaines semaines est encore en cours d'arbitrage. A noter que la question était aussi à l’ordre du jour d’une réunion de crise hier avec Julien Denormandie et la FNSEA, alors que ce troisième confinement tombe en période de gros travaux saisonniers agricoles.
Réunion de crise 24h après les annonces #COVID19 @EmmanuelMacron avec @J_Denormandie pr identifier les problèmes :
— Christiane Lambert (@ChLambert_FNSEA) April 1, 2021
Les #cantines fermées impactent + fort les #agriculteurs &chaîne alimentaire,garde de jeunes enfants en période de gros travaux, saisonniers,tensions livraisons... pic.twitter.com/cv8ihQE0aP
Plusieurs agriculteurs présents sur twitter s’inquiétaient de la garde des enfants, comme Nadège Petit, agricultrice et jeune mère de famille.
M. le ministre, @J_Denormandie, les agriculteurs doivent aussi être prioritaires pr la garde des enfants pendant cette période de confinement.
— Nadège PETIT 👩🌾 (@agri_zoom) April 1, 2021
Les enfants ne peuvent pas suivre leurs parents tte 1 journée au milieu du matériel agricole. C'est trop dangereux !#agrimaman #FrAgTw
Si l'on en croit France Info, ces demandes ont été entendues, puisque les assistantes maternelles seraient finalement autorisées à garder les enfants pendant les trois prochaines semaines, selon les informations recueillies auprès de participants à une réunion organisée par le secrétaire d'Etat chargé de l'Enfance et des Familles, Adrien Taquet, vendredi 2 avril.
Les assistantes maternelles autorisées à garder les enfants pendant les trois prochaines semaineshttps://t.co/8nA8q8L5hz pic.twitter.com/3jaIs1b7Ym
— franceinfo (@franceinfo) April 2, 2021