Arboriculture : les fourmis pourraient favoriser le développement des populations de puceron cendré
Grâce au dispositif expérimental Alto, le CTIFL a mis en évidence un effet des fourmis sur les populations de pucerons cendrés en verger.
Grâce au dispositif expérimental Alto, le CTIFL a mis en évidence un effet des fourmis sur les populations de pucerons cendrés en verger.
Sur la parcelle du CTIFL de Balandran dédiée au dispositif expérimental Alto, le nombre moyen de pucerons cendrés par rameau de pommier diffère significativement entre deux zones de la parcelle. La présence clairement plus importante de fourmis dans la « zone abricot » pourrait expliquer la quantité plus importante de gros foyers de pucerons et des symptômes d’attaques plus sévères sur cette partie de parcelle.
Dans ce dispositif, les pratiques culturales sont adaptées dans l’objectif de favoriser la diversité fonctionnelle : vergers multi-espèces, engrais verts, enherbements fleuris, buttes de plantes aromatiques… La parcelle est constituée de deux zones. Dans la « zone olivier », les doubles rangs de pommiers sont plantés entre des rangs d’oliviers tandis que dans la « zone abricotier », ils sont plantés entre des rangs d’abricotiers.
A partir du 26 avril, une différence significative s’observe avec plus de pucerons et plus de dégâts dans la zone abricotier. Cette différence ne s’explique pas par le facteur auxiliaires puisque davantage d’auxiliaires ont été observés dans les pommiers situés dans la zone abricotier. En revanche, sur cette zone, une fourmilière est adossée au tronc de l’arbre sur plus d’un arbre sur deux, alors que ces structures sont quasiment absentes de la zone olivier.
Le nombre moyen de fourmis par foyer est aussi significativement plus important sur cette zone à partir du 6 avril. Ces résultats ont été observés deux années consécutives. Une expérimentation d’exclusion des fourmis est en cours pour vérifier cette hypothèse et quantifier leur impact sur la régulation du puceron.