La balance connectée, votre alliée pour le suivi de vos miellées
Simple d’utilisation, la balance connectée pour ruche permet aux apiculteurs d’affiner le suivi de leurs colonies et des miellées, ce qui en fait l’outil connecté le plus utilisé dans le milieu apicole. Les données peuvent aussi servir à faire de l’analyse de dynamique de miellée sur un territoire.
Simple d’utilisation, la balance connectée pour ruche permet aux apiculteurs d’affiner le suivi de leurs colonies et des miellées, ce qui en fait l’outil connecté le plus utilisé dans le milieu apicole. Les données peuvent aussi servir à faire de l’analyse de dynamique de miellée sur un territoire.
En lien avec la numérisation du monde agricole, de nombreux modèles de balances connectées ont vu le jour sur le marché de l’apiculture, et leur prix est devenu abordable. Ces balances connectées qui s’installent sous la ruche, communiquent des informations sur l’évolution du poids des colonies, que l’apiculteur peut analyser au regard du contexte environnemental et de ses interventions. Il peut en déduire des informations concernant la dynamique de la colonie, sa consommation alimentaire, son état de santé, l’état d’avancement des différentes miellées visées et la disponibilité de la ressource.
Ces données sont autant d’indices pouvant réduire le nombre de visites prospectives au rucher.
Dans le contexte actuel de production, les apiculteurs sont amenés à transhumer régulièrement et les visites au rucher représentent en effet jusqu’à 40 % des coûts de production, et une importante source d’émission de carbone.
Si les balances permettent une analyse en temps réel de ses données, elles permettent aussi de tirer des conclusions sur le long terme. Il va être possible pour l’apiculteur de faire une évaluation de ses pratiques grâce à une comparaison des performances d’une année sur l’autre : choix des emplacements, itinéraires techniques et parcours de transhumance.
Mise en commun des données entre apiculteurs
Les données issues des balances connectées permettent également une comparaison des données d’une même miellée sur un même secteur géographique, et un affinement du suivi d’une miellée ou d’une période de disette. Aussi, en mettant en commun leurs données, les apiculteurs ouvrent la voie vers le développement de nouveaux outils d’alerte et de suivis, voire de prédiction des floraisons et des miellées. Par exemple, les ADA Occitanie, de Nouvelle-Aquitaine, de PACA ou de Bretagne travaillent actuellement à la mise en commun de ces données et créent des groupes d’apiculteurs volontaires qui réunissent leurs informations issues des balances.
Un complément à l’expertise de l’apiculteur
Pour autant, l’usage d’une balance connectée présente certaines limites. Celles-ci ne peuvent se substituer à la visite régulière de ses colonies par l’apiculteur. En effet, la représentation du seul phénomène de miellée demande que l’on puisse identifier et filtrer toutes les autres interférences sur les capteurs de la balance.
Par ailleurs, la ruche équipée n’est pas toujours le reflet du reste du rucher, rendant difficile l’extrapolation des analyses de poids à l’échelle du rucher ; il peut également arriver que certaines courbes de poids soient plus difficiles à exploiter et ne permettent pas de définir avec précision l’avancement de la miellée. Enfin, bien que le nombre de modèles de balance sur le marché se soit multiplié et que leur prix ait baissé, cela ne permet pas aux apiculteurs d’équiper l’ensemble de leurs colonies.
Des balances connectées… mais pas que !
Bien que moins présents dans le milieu apicole, d’autres outils peuvent venir compléter les informations fournies par les balances. C’est le cas des capteurs de températures et d’hygrométrie interne, fournissant des informations sur l’état du couvain et de la grappe d’abeilles, parfois fournies avec les balances connectées. On peut aussi s’équiper de compteurs d’abeilles caractérisant l’activité journalière et la mortalité ; des stations météorologiques ou encore des capteurs de vibrations, pouvant être des indicateurs d’essaimages ou de colonies bourdonneuses. Enfin, des balises GPS/antivol sont de plus en plus présentes et permettent une surveillance discrète et en distanciel de ses colonies.
Adaptez votre stratégie d’intervention avec la balance connectée
L’usage d’une balance connectée peut aider à répondre à ces questions :
]]> Quand dois-je nourrir ? La balance connectée permet de surveiller la consommation des réserves et les besoins en nourrissement des colonies en hiver, comme en saison. À noter, la comparaison entre plusieurs colonies est un bon moyen de s’assurer de la fiabilité de ses interprétations.
]]> Quelles sont les périodes d’essaimage ? Au printemps, des pertes brutales de plusieurs kilogrammes peuvent être le signe d’essaimages. Ces colonies ne produiront pas, ou moins que les autres colonies.
]]> Quand dois-je ajouter une hausse ? Récolter ? Ces informations sont faciles à déduire des courbes de poids et permettent à l’apiculteur d’anticiper le matériel à amener lors de sa prochaine visite au rucher.
]]> Y a-t-il une prédation du frelon asiatique en fin d’été ? En se référant à l’activité journalière, on peut détecter le blocage des butineuses qui ne sortent plus sous la pression des frelons : l’absence de variations de poids, typiquement observées en début de journée avec des pertes d’environ 1,5 kg, peut être le signe d’une prédation importante de Vespa velutina.
Cédric Gulleres, apiculteur de Haute-Garonne
J’ai évité des déplacements inutiles sur mes ruchers transhumants
« Hésitant à investir dans des balances, les prix du carburant m’ont décidé à franchir le pas en début de saison. L’intérêt du produit, à mon sens, était de pouvoir suivre les miellées à distance et d’éviter les déplacements inutiles. Mission accomplie : j’ai pu utiliser ma balance sur des ruchers transhumants et suivre à distance la progression des miellées. Associée à une station météo, j’avais toutes les indications et j’ai pu anticiper de manière bien plus précise mes interventions sur les ruches : pose de hausses, moment de la récolte etc.. Tout était beaucoup plus simple. Après ce test, je pense progressivement équiper mes ruchers les plus distants en balances. C’est un investissement, mais il apporte à mon sens du confort et de l’efficacité ! »
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le prix d’une balance connectée oscille entre 300 et 800 euros HT à l’achat. L’abonnement annuel varie de 20 à 90 euros par an.
Les aides FranceAgriMer « Rationalisation de la transhumance » permettent de financer jusqu’à 40 % de l’achat de balances interrogeables à distance, dans la limite d’un montant de 1 600 euros HT par balance.
