Agrobiodiversité animale : trois expériences encouragées par le Prix national de la Fondation du Patrimoine en 2020
Chaque année, depuis 8ans, Ceva Santé Animale et la Fondation du Patrimoine, organisent le Prix national pour l’agrobiodiversité animale. Un challenge qui encourage les initiatives de sauvegarde et de valorisation de races agricoles françaises menacées de disparition. En 2020, trois lauréats ont été récompensés dans le Grand-Est, en Normandie et dans le Centre-Val-de-Loire.
Chaque année, depuis 8ans, Ceva Santé Animale et la Fondation du Patrimoine, organisent le Prix national pour l’agrobiodiversité animale. Un challenge qui encourage les initiatives de sauvegarde et de valorisation de races agricoles françaises menacées de disparition. En 2020, trois lauréats ont été récompensés dans le Grand-Est, en Normandie et dans le Centre-Val-de-Loire.
Pour la 8e année consécutive, le « Prix national de la Fondation du Patrimoine pour l’agrobiodiversité animale » a été remis pendant le Salon de l’agriculture 2020. Deux éleveurs et une association ont été récompensés pour leur engagement dans la sauvegarde et la valorisation de races agricoles françaises menacées de disparition. Chacun des trois projets récompensés fait l’objet d’une vidéo. La présentatrice télé Sandrine Arcizet est allée à la rencontre des lauréats dans leur région.
Le 1er prix, d’un montant de 10 000 euros a été attribué à Sarah Bernhard, éleveuse de chèvres de Lorraine à Pierrefaites en Haute-Marne depuis 4 ans. La race caprine est dite à faible effectif et compte actuellement un millier de mères sur le territoire français. La jeune éleveuse a créé une gamme de cosmétique à base de lait de chèvre. Un laboratoire de production a été aménagé et la commercialisation va être lancée ce printemps. La vidéo présentant l’élevage de Sarah Bernhard et Dominique Papin est en ligne sur YouTube.
Le 2e prix, d’un montant de 6000 euros, a été décerné à un collectif d’éleveuses de trois races ovines normandes menacées : le Roussin de la Hague, le mouton Avranchin et le mouton Cotentin. Depuis 2017, Laines à l’Ouest, basé à Lessay dans la Manche, produit des fils à tricoter en Normandie, à partir de la collecte de toisons chez 20 éleveurs de la région. Chaque année, le volume de la laine collectée double et aujourd’hui, le collectif envisage d’améliorer les modes de tri et de stockage. Il souhaite également être capable de rémunérer les porteuses de projet (qui agissent pour le moment bénévolement) et travailler avec une petite industrie de transformation pour promouvoir davantage les atouts de la laine des races locales auprès du grand public.
Dans la vidéo en ligne sur YouTube, Marion Jouault, membre de l’association Laines à l’Ouest présente les caractéristiques des races ovines, les critères d’élevage pour une bonne qualité de la laine et le parcours de transformation des toisons normandes… jusqu’aux pelotes de laines colorées vendues en boutique.
Le 3e prix, d’un montant de 4000 euros, met à l’honneur une autre race de brebis, la Solognote, mais aussi des porcs Culs Noirs du Limousin. Achille de Sparre est éleveur à Tour-en-Sologne dans le Loir-et-Cher. Installé depuis 2017, il propose la vente de produits de ses élevages (viande et charcuterie) ainsi que des prestations d’éco-pâturage avec les brebis solognotes qui sont de parfaites « tondeuses » au service des entreprises et des communes. Découverte dans la vidéo mise en ligne sur YouTube.
Lire aussi « Au Salon de l'agriculture, l'agrobiodiversité est caprine » dans Réussir La Chèvre et « Au Salon de l'agriculture, l'agrobiodiversité est ovine » dans Réussir Pâtre.