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Vers une issue favorable pour les producteurs de Coopal ?

Stéphane Joandel, producteur de lait dans la Loire, est président de la section régionale laitière de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.
Stéphane Joandel, producteur de lait dans la Loire, est président de la section régionale laitière de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.
© SC

Pour Stéphane Joandel, président de la section régionale laitière Auvergne-Rhône-Alpes, les discussions entre la société laitière des Volcans d’Auvergne, filiale de Terra Lacta et les 400 producteurs de la Coopal doivent aboutir rapidement à des propositions de prix du lait décentes.

Il y a dix-huit mois, la coopérative laitière Coopal, qui compte 400 producteurs en Auvergne, Creuse et Corrèze saisissait le médiateur pour dénoncer la politique au rabais pratiquée par la société laitière des volcans d’Auvergne (SLVA), à leur encontre. Où en sommes-nous aujourd’hui ?
La section laitière de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes et la FNPL ont d’emblée accompagné les adhérents de Coopal, pressentant qu’ils auraient besoin d’un soutien appuyé pour obtenir gain de cause. Il était pour nous inconcevable que les producteurs COOPAL qui livrent à SLVA, filiale de Terra Lacta, bénéficient d’un prix inférieur à ceux pratiqués par Terra Lacta. La COOPAL a donc saisi le médiateur des relations commerciales quant à cette question de prix. Durant cette médiation les deux parties se sont rencontrées plusieurs fois et SLVA a souhaité mettre en avant la question des volumes, déclarant qu’elle était intéressée par 70 millions de litres de lait pour 2020 sur les 108 millions de potentiel de la coopérative. Cette médiation n’a en revanche jamais permis d’aboutir à un accord sur un prix satisfaisant pour les éleveurs. La COOPAL, accompagnée par la section laitière de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes, s’est alors organisée pour la collecte du volume supplémentaire. Elle a contacté des PME du territoire afin d’y placer une partie de ce volume et a travaillé la piste de l’export pour le volume ne pouvant être pris en charge par les entreprises. La situation semblait bloquée jusqu’à lundi dernier quand, coup de théâtre, SLVA a indiqué aux responsables de Coopal vouloir finalement un volume de lait plus important et a déclaré être prête à discuter d’un prix qui satisfait les responsables de la coopérative dans un esprit constructif et transparent.

Comment interprétez-vous ce changement de positionnement ?
SLVA a ni plus ni moins amusé les producteurs pendant la médiation avec le sujet des volumes pour ne pas parler du vrai sujet qui est celui du prix. Aujourd’hui, nous souhaitons siffler la fin de la partie. Les négociations réouvertes lundi dernier, où SLVA a pris des engagements, doivent impérativement aboutir à des prix payés aux producteurs conformes aux tendances du marché et à l’esprit des États Généraux de l’Alimentation. Nous souhaitons arriver à un accord d’ici la fin du mois de février 2020.  Cette société valorise bien un certain nombre de produits, comme le lait de Montagne commercialisé par Carrefour, payé en moyenne à 385 euros/1 000 litres (prix de base 38-32). Il y a donc des marges de manœuvre.

Au-delà d’un traitement équitable de tous les adhérents, vous réclamez donc sur ce dossier l’application concrète des EGA…
Au regard du mix produit de l’entreprise, il est évident que la loi Egalim doit s’appliquer avec sa mesure phare qui consiste à prendre en compte le coût de production des éleveurs. Si toutefois, SLVA continuait à s’enferrer dans une politique de différenciation au rabais pour les producteurs du Massif central, nous n’hésiterons pas à muscler nos actions syndicales.

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