Veaux de boucherie : une filière aux multiples potentiels
Les acteurs internationaux de la filière veau de boucherie se réuniront fin avril à La Baule (Loire-Atlantique). Éleveurs, abatteurs, vétérinaires, distributeurs, marchands d'aliments... y discuteront notamment innovation et communication. Le point avec Angélique Delaire, productrice* dans le Puy-de-Dôme.
Comment se porte la filière veau de boucherie ?
Méconnue du grand public, la filière veau, avec ses 6 000 éleveurs à l'échelle française se porte bien. Pour les éleveurs, il y a de belles opportunités de développement à condition toutefois de gagner en performance sur la qualité, la technicité. La communication doit également être encouragée car les consommateurs ne pensent pas instinctivement à consommer du veau, alors qu'il le fait plus volontiers pour la volaille, le porc, le boeuf... Au sein de l'Europe, les Pays-Bas sont le premier producteur de viande de veau avec 31 % des volumes, suivi de la France (30 %). La France est cependant le premier consommateur de veau, devant l'Italie. La production de veaux de boucherie a connu une baisse structurelle en Europe depuis les années soixante. La production se chiffre à près de 646 000 téc en 2016, soit plus de 8 % de la production totale de viande bovine en Europe. La réduction du nombre de petits veaux et l'augmentation de leur prix jusque dans les années 2010, ont été compensées par l'allongement de la durée d'engraissement. Le poids moyen des carcasses de veau de boucherie est passé en France d'environ 90 kg en 1970 à 110 kg en 1983, pour atteindre plus de 142 kg en 2016. Les évolutions sont encore plus spectaculaires dans les autres États européens puisque les Pays-Bas atteignent 150 kg et l'Italie 149 kg, la moyenne de l'Union se situant à environ 142 kg.
Le symposium de La Baule organisé les 25-26 et 27 avril aura une dimension internationale. En Europe comme en Amérique du Nord, la filière cherche de jeunes éleveurs, veut améliorer ses performances techniques, sanitaires, économiques...
Les préoccupations sont effectivement assez similaires d'un continent à l'autre. En France, nous souhaitons clairement agir pour favoriser le renouvellement des générations, donner des clés de progrès aux éleveurs pour qu'ils puissent répondre à l'exigence de qualité des consommateurs, leur fournir des solutions techniques et innovantes garantissant leur propre bien-être et celui de leurs animaux.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1406, du 20 avril 2017, en page 8.