Bilan 2012 des maladies animales réglementées et émergentes (MRE)
Une situation globalement très bonne en France
Le dernier bulletin épidémiologie « Santé animale-alimentation » présente le bilan 2012 de la surveillance des principales MRE.
En décembre 2013, dans leur numéro spécial du Bulletin épidémiologie – Santé animale-alimentation, l’ANSES et la DGAL présentent le bilan annuel 2012 de la surveillance des principales MRE. Sont exposés dans cet article les points principaux pour les maladies les plus représentatives nous concernant.
Tuberculose bovine : des signaux favorables mais une situation toujours complexe dans certaines zones
La situation de la tuberculose bovine en 2012 en France continue d’être contrastée. À l’échelle du pays, la situation est globalement très favorable, la prévalence troupeau est inférieure à 0,1 % et l’incidence n’augmente pas. Toutefois, l’éradication de la maladie dans certaines zones à risque est complexe et lente, d’autant plus lorsque la faune sauvage est également infectée. Les actions de sensibilisation des différents acteurs conduisent à augmenter la sensibilité globale du dispositif nécessaire pour détecter les foyers le plus précocement possible. En relation avec la DDCSPP, un prochain article fera un point détaillé sur cette maladie et les dispositifs de surveillance et de lutte disponibles.
Deux cas de brucellose bovine appellent à la vigilance avec une surveillance des avortements à améliorer
La France est reconnue officiellement indemne de brucellose bovine par la Commission européenne depuis 2005. Deux foyers de brucellose bovine ont été confirmés en 2012, alors qu’aucun cas n’avait été rapporté depuis 2003. Le premier foyer situé dans la région Nord-Pas-de-Calais, a eu pour origine l’introduction d’un bovin issu d’un foyer en Belgique. La maladie ne s’est pas propagée. Le second foyer français a été confirmé dans une exploitation laitière de Haute-Savoie suite à un diagnostic conduit après un avortement. Ce foyer isolé est très probablement dû à un réservoir sauvage local, silencieux jusqu’alors (population de bouquetins). Ces cas démontrent l’importance du maintien du dispositif de surveillance, fondé sur le dépistage sérologique annuel dans les troupeaux et sur la surveillance des avortements avec une attention à garder au plan national.
Aucun foyer de brucellose ovine et caprine détecté mais une vigilance à maintenir
La France n’a pas connu de foyer de brucellose ovine et caprine depuis 2003 et la vaccination contre la maladie n’est plus pratiquée depuis 2008. En 2012, 64 départements étaient reconnus officiellement indemnes par la Commission européenne. La surveillance, fondée sur un dépistage sérologique dans les troupeaux (surveillance active) et sur la surveillance des avortements (surveillance événementielle), vise à détecter une réintroduction de l’infection. Elle contribue, avec la police sanitaire, à maintenir le statut indemne (pour les départements reconnus comme tels) et à l’étendre à l’ensemble du territoire national. La réalisation de la surveillance sérologique est satisfaisante mais la surveillance des avortements est insuffisante et mérite d’être réactivée.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 17 janvier 2014.