Une promesse de reconstruction de tous les bâtiments du Haras détruits
Un violent incendie a détruit une stabulation, un hangar à foin et surtout le laboratoire technique servant à l’exploitation des semences des étalons de chevaux lourds.
Stupeur ; mardi 29 juillet, le feu a pris dans un hangar de stockage fourrager du Haras d’Aurillac. “En dix minutes à peine, tout s’est embrasé comme une torche”, témoigne Olivier Lucas. Responsable technique de production de chevaux de trait, il était présent sur les lieux et a vu son outil de travail partir en fumée. “Avec mes collègues et le personnel de l’école d’équitation, nous avons juste eu le temps de sortir les chevaux stressés qui étaient à proximité et de les sauver tous”, poursuit-il, encore sous le choc. Un pompier confirme la violence de cet incendie : “La fournaise était telle, que nous avons été contraints de reculer nos véhicules”.
Le laboratoire des IA n’est plus que cendres
Le lendemain, au milieu des gravats encore fumants, le bilan matériel s’est avéré lourd, même si chacun se félicitait qu’il n’y ait aucune victime à déplorer, ni humaine, ni animale. L’incendie - dont on ignore encore l’origine - a détruit la totalité des installations consacrées à l’étalonnage trait : stabulation, laboratoire, hangar de stockage, 100 tonnes de fourrage, 6 tonnes de concentré, du matériel d’exploitation (engins de manipulation, plateau remorque, camions)... Heureusement, la saison est terminée depuis la mi-juillet. Malgré les difficultés, les pensionnaires du Haras vont rester sur place (ce qui rassure le personnel) et la manifestation hippique programmée le week-end dernier a bien eu lieu.
Les objectifs maintenus
Quant à la prochaine campagne d’insémination, elle aura bien lieu et sans retard, dès le mois de mars ; François Roche-Bruyn, directeur général des Haras nationaux, s’y est engagé, en insistant sur la reconstruction de tout ce qui a été détruit (voir ci-dessous). Ainsi, non seulement il convient de ne pas faire de lien entre cet incendie et les rumeurs de fermeture, comme a tenu à le faire savoir avec fermeté le préfet, Paul Mourier, mais la réactivité avec laquelle les services de l’État et le ministère ont réagi pour garantir la reconstruction et la pérennisation de l’activité semble plutôt de bon augure pour l’avenir. À condition que la direction régionale et de site joue le jeu des partenariats locaux...