Une politique résolument offensive en matière d’agriculture
Christophe Jondot et Guy Madet
Directeur commercial Groupama pour le département de l’Allier et président de la Fédération départementale des caisses locales Groupama.
Christophe Jondot, vous êtes, depuis le 1er janvier dernier, le nouveau directeur commercial pour le département de l’Allier. Retracez nous votre parcours ?
Christophe Jondot : Cela fait 26 ans que je suis chez Groupama, structure au sein de laquelle j’ai occupé de nombreux postes en commençant par celui de commercial. Mon poste précédent était celui de responsable institutionnel sur les départements de la Saône-et-Loire et de l’Ain. Ma mission consistait à assurer la jonction entre les élus et salariés de l’entreprise. Puisque, rappelons-le, nous avons une organisation dans laquelle élus et salariés travaillent main dans la main.
Guy Madet : Dans chaque département, nous exerçons une responsabilité partagée entre le responsable commercial, le responsable institutionnel, Catherine Faure-André et le président de la fédération départementale des caisses locales. C’est une de nos particularités et nous y tenons beaucoup.
Votre prédécesseur, Jean-Philippe Renaud, intervenait sur l’Allier et le Cher. Pourquoi avoir choisi de resserrer le périmètre d’action ?
Christophe Jondot : Cela s’inscrit dans une stratégie globale de proximité de la part de Groupama. La proximité est notre maître mot que nous nous efforçons de traduire sur le terrain. Dans l’Allier, l’équipe commerciale se compose de 62 personnes qui interviennent auprès des assurés qu’ils soient particuliers, retraités et professionnels du monde agricole ou d’un autre secteur d’activité. Le département compte 21 agences, preuve de notre souci de se rapprocher de nos sociétaires.
Pourrait-on résumer 2016 en quelques chiffres ?
Christophe Jondot : Groupama dans l’Allier c’est : 48 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 14 millions liés à l’agriculture. 39 000 assurés et 600 élus. Nous avons directement aidé 55 jeunes entrepreneurs agricoles avec le Pass’Installation.
La concurrence vous chahute sur votre marché historique qu’est l’agriculture, comment répondez-vous ?
Guy Madet : Nous sommes leader sur le marché agricole puisque 60 % des exploitations sont assurés chez nous. Et nous entendons le rester en ayant une politique résolument offensive en matière d’agriculture.
Christophe Jondot : Sur le marché agricole, c’est une certitude, le gâteau ne grossit pas puisqu’il y a de moins en moins d’exploitations. A côté de cela, nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir notre part. Alors, pour nous maintenir, nous devons augmenter nos parts de marché. Une ambition que nous traduisons sur le terrain avec douze chargés de clientèle agricole dont deux spécialisés sur les risques plus complexes à appréhender en matière d’assurance.
Comment vos produits d’assurance suivent l’évolution du monde agricole ?
Christophe Jondot : Nous nous efforçons de proposer des produits cohérents pour le monde agricole tout en omettant jamais que nous sommes une OPA (Organisation professionnelle agricole). Et, en tant qu’OPA, notre rôle est d’accompagner les agriculteurs. En clair, quand nous proposons des assurances « aléas climatiques » par exemple, nous savons que nous ne sommes pas à l’équilibre sur ces prestations. Mais c’est notre rôle de protéger les agriculteurs là où nos concurrents n’iraient jamais courir un tel risque. Par contre, nous restons une entreprise avec ses exigences de résultat. Quand nous assurons un agriculteur sur les aléas climatiques, nous l’assurerons aussi sur ses machines, son cheptel et ses bâtiments. C’est du donnant-donnant.
Guy Madet : Nous sommes également conscients de la complexité de demander des charges en plus dans le compte de résultats. Notre mission est donc d’essayer d’analyser les postes prioritaires en matière d’assurance.
A quoi ressemblera, selon vous, le produit d’assurance agricole de demain ?
Guy Madet : A mon sens, c’est celui qui sera capable de sécuriser au mieux les productions face aux aléas climatiques et aux marchés volatiles.