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Une plus-value de 70 euros les 1 000 litres et la validation de l’État

Le collège des producteurs laitiers siégeant au Cif suspend son schéma d’identification, tant que ses revendications ne sont pas retenues.

Les syndicats FDSEA et JA avaient prévenu. Si un accord n’était pas trouvé sur la valorisation du lait répondant au cahier des charges de l’AOC fromagère cantal, il y aurait un risque de clash. Le 16 octobre dernier, à l’occasion du conseil d’administration du Comité interprofessionnel de fromages (Cif), le collège des producteurs de lait a décidé de suspendre le processus d’identification. “Le cahier des charges de l’AOC cantal a été signé en mars 2007. Depuis, nous avançons beaucoup et sur tous les volets du dossier, mis à part celui de la valorisation du lait. Pas question pour nous de bloquer l’AOC, mais on veut savoir où l’on va”, déclaraient unanimement les membres du collège des producteurs.

Confiance limitée

Au premier janvier 2009, les entreprises laitières vont devoir trier et différencier les laits destinés ou non à la fabrication de l’AOC. À la même date, le producteur devra s’engager à en respecter les nouvelles modalités. “Les producteurs demandent une valorisation du lait pour l’AOC de 70 euros pour 1 000 litres au-delà du prix de base lissé sur cinq ans. Cela permettra aux producteurs, mais également aux entreprises, d’avoir une meilleure lisibilité. D’autre part, nous souhaitons que cette mécanique soit validée par l’État. Sans cela, nous ne bougerons pas”, poursuivaient les représentants des producteurs. Pour expliquer l’absence d’accord tarifaire, transformateurs et GMS se renvoient la balle, “insistant sur le fait que les charges augmentent et qu’il leur est difficile d’augmenter le prix du lait, précisait Jean-François Navarro, membre de la commission lait aux JA. On ne peut pas demander aujourd’hui aux producteurs de s’engager alors qu’il n’y a rien en face. On en a bavé pendant six ans pour obtenir ce décret. La confiance a des limites”. Les 70 euros de plus-value correspondraient pour les responsables mandatés au Cif aux efforts consentis pour se lancer dans la démarche. “Pour l’instant, des propositions nous ont été faites mais elles sont loin de notre demande”, complète le collège des producteurs. Selon ses membres, “si la plus-value correspond à l’attente des producteurs, alors il y aura le nombre de producteurs et le litrage nécessaires pour assurer le tonnage. Aujourd’hui, notre démarche entre dans un processus de reconnaissance de l’AOC et non de production de lait blanc”. Mais de préciser : “Le temps perdu actuellement l’est autant pour nous que pour les entreprises. Ce n’est donc pas qu’une démarche exclusive des producteurs mais bien une démarche collégiale. En revanche, s’il n’y a pas d’accord, il n’y aura pas de lait AOC au premier janvier”, préviennent-ils.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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