Eau
Une nouvelle version de la charte devrait être signée fin mars
Sujet de crispation ces dernières semaines entre les syndicats agricoles et la DDT, le projet de charte sur l’eau est en phase d’étude. Guillaume Lambert, préfet de la Lozère, et René-Paul Lomi, directeur de la DDT souhaitent arriver à un accord et une signature d’ici à la fin du mois de mars.
L’eau en Lozère fait couler beaucoup d’encre ces jours-ci. Pourtant le sujet ne date pas d’hier, comme le rappelle Guillaume Lambert, préfet de la Lozère. « La loi sur l’eau existe depuis 2006. Le pays a pris conscience que l’eau devient rare et fragile et a besoin d’être protégée. Jusqu’aux années 90, 50 % des zones humides françaises ont été détruites. En Lozère, il n’y a pas de nappes phréatiques, l’eau des zones humides est donc vitale pour tout le département, pas uniquement les agriculteurs » rappelait-il lors d’une rencontre avec la presse jeudi 20 février. Pour le préfet, l’établissement d’une charte est une bonne chose, afin d’aider les agriculteurs à mieux comprendre comment appliquer la loi. « Il y a beaucoup de questions très techniques à traiter. C’est pourquoi il est important que des organismes spécialisés soient co-signataires de cette charte : le Copage, L’Astaf, le service Sagne. Par contre, je ne peux pas autoriser la signature d’une charte qui irait à l’encontre de la loi. »
René-Paul Lomi a rappelé que la charte apportée le 13 février dans les bureaux de la DDT était la troisième version d’un document sur lequel ses services travaillent depuis plusieurs mois. « Pour les deux premières versions, c’est l’administration qui a tenu le stylo. La deuxième version, qui date du 14 décembre 2013, a été jugée trop complexe par les agriculteurs. La troisième version, que nous avons découverte le 11 février, a été écrite par les agriculteurs. C’est une réponse à la dernière charte. Elle est somme toute plutôt réussie bien qu’il y ait encore quelques points à retravailler. »
Des points qu’il souhaite revoir avec l’agence de l’eau afin de s’assurer « que certains agriculteurs ne se mettent pas sous le coup de la loi. »
À lire dans le Réveil Lozère n°1248 du 27 février 2014, en page 4.