Une hausse certes, mais pas de quoi s’enflammer...
La satisfaction des JA reste mesurée quant aux revalorisations du prix du lait.

Compenser les pertes
Comme la quinzaine d’autres responsables cantonaux, il précise que cette hausse de 58 euros par 1000 litres intervient dans un contexte où le le beurre et la poudre rapporte davantage aux entreprises que la fabrication fromagère, en raison d’une pénurie mondiale. Et d’ajouter que tous seront vigilants à ce que l’accord soit partout respecté. “Lorsque sonnera l’heure du bilan de l’année 2007, avec une moyenne sur les quatre trimestres, nous constaterons que la hausse du prix du lait aura tout juste compensé... des pertes. Comme la baisse des cours des veaux ou la flambée du coût des aliments du bétail”, explique Jean-François Navarro. D’où, selon lui, la légitimité d’une nouvelle augmentation annoncée pour le début d’année (de 80 euros par 1000 litres). Les JA relèvent aussi que ces revalorisations sont un moyen de conserver un minimum d’attractivité, n’oubliant pas que dans le Cantal, des centaines d’éleveurs ont cessé de traire ou font davantage de croisement pour produire moins de lait. “Le prix du lait est un élément déterminant si l’on veut continuer à installer”, affirme le responsable du groupe lait, inquiet de constater que c’est la première fois que le département installe si peu de jeunes dans cette production.
L’AOC pour penser le long terme
En outre, Jean-François Navarro ne se fait pas trop d’illusion. La tendance risque de s’inverser. “Il ne faut pas s’enflammer. Mais profiter d’une ambiance positive pour construire ensemble des projets à long terme”, dit-il en faisant allusion à la reconstruction de filières AOC valorisantes. “Nous attendons les réponses des partenaires qui veulent s’engager dans l’AOC cantal”, poursuit-il. “Par le biais de la FDSEA et des JA, les producteurs ont déjà fait une proposition de mécanique de valorisation partagée entre la production et la transformation. Aux entreprises de réagir”.