Une exploitation laitière s’est lancée dans la lentille
DDA et DDE réunis pour une journée sur le terrain consacrée au lait et à la lentille.

C’est à une journée de formation sur le terrain qu’étaient conviés à Valuéjols le 26 septembre, une cinquantaine d’agents de la DDAF et de la DDE, l’esprit de la fusion prévue entre les deux administrations au 1er janvier prochain présidant à cette rencontre avec les acteurs du monde agricole. Différentes visites, dont celle de la fromagerie des monts du Cantal, ont marqué cette journée ponctuée d’interventions. Daniel Ricard, professeur à l’Université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand et directeur du centre d’études et de recherches appliquées au Massif Central, a fait le point sur le nouveau cahier des charges AOC. La diversification a également été évoquée avec Serge Ramadier, intervenant sur la lentille de la Planèze, et lors d’une visite d’exploitation avec le Gaec Marliat, engagé dans une double démarche de qualité : la production de lait pour le cantal Haut herbage d’une part, et de lentilles de la Planèze d’autre part.
La lentille au Ritz
Christian Marliat est en Gaec avec sa femme Christine et son fils Pierre. Ils exploitent ainsi 100 hectares et 20 supplémentaires de biens sectionnaires pour une référence laitière de 428 000 litres produite par une soixantaine de prim’holstein. Christian Marliat est installé depuis 1984. Son épouse l’a suivi en 1996 et son fils Pierre en 2006. Entrés depuis le départ dans la démarche Haut herbage de la coopérative depuis 1999, ils exploitent aussi 1 % de la superficie de leurs terres pour des lentilles, une production dont est venu parler Serge Ramadier, président de l’association des producteurs de lentilles blondes du Pays de Saint-Flour. Des producteurs qui, en 2007, ont été rémunérés un euro le kilo. Ils sont une trentaine attachés à cette culture qui, cette année, a pesé 35 tonnes de brut pour une trentaine de tonnes de lentilles espérées. “Nous avons bien développé la filière” s’est félicité Serge Ramadier, détaillant les divers endroits où il est possible de se procurer la légumineuse blonde : épicerie fine, restaurateurs dont le Ritz qui, dès cet automne, référencera ce produit phare. “Nous sommes aussi bien présents sur Saint-Flour, Mauriac, Riom Montsalvy, Aurillac que sur Clermont-Ferrand, Nice ou Strasbourg et nous avons un contact avec Auchan qui devrait nous distribuer dans l’un de ses magasins parisiens”, a-t-il précisé. Une “blonde” que l’association souhaite développer : “Nous cherchons d’autres producteurs”, a confirmé Serge Ramadier, soulignant le lien très fort qui existe entre les producteurs qui font par ailleurs partie du mouvement “Slow food”.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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