Un texte soutenu par le secteur agricole, critiqué par les GMS
La proposition de loi (PPL) « visant à sécuriser l'approvisionnement en produits de grande consommation », examinée à partir du 11 janvier en commission des Affaires économiques de l'Assemblée, est « nécessaire pour sécuriser les dispositions des lois Égalim 1 et 2 », déclarent la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) dans un communiqué du 10 janvier. Les syndicats estiment que les mesures de relèvement du seuil de revente à perte (SRP + 10) et d'encadrement des promotions « doivent être reconduites avant le 15 avril pour ne pas rouvrir une guerre des prix et des promotions ». Ils appellent de leurs voeux des « dispositions protectrices pour les fournisseurs de la grande distribution ». À l'inverse, la grande distribution est vent debout contre l'article 3 du texte qui vise à définir les modalités en cas de non-accord au 1er mars. « Incroyable : des députés seraient désormais favorables à la hausse des prix ? Deux députés veulent faire en sorte que les multinationales puissent répercuter, sans négociation, leurs hausses sur les consommateurs », a commenté Michel-Edouard Leclerc sur son compte Twitter, le 5 janvier. Il affirme que « ça provoquerait de nouvelles augmentations de 10 à 30 % ». Le président des Mousquetaires (Intermarché-Netto) Didier Duhaupand dénonce, quant à lui, un « véritable scandale qui se prépare », avec un texte qui donne « tout pouvoir aux industriels » dans les négociations commerciales. Une argumentation que réfute le président de la Coopération agricole Dominique Chargé : « Il ne s'agit pas pour les industriels d'imposer leur tarif ! Il s'agit de leur permettre une négociation équilibrée afin que la valeur se crée tout au long de la chaîne et qu'une juste répartition puisse se faire entre les différents maillons. »