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Un plan de relance de 26,5 milliards, mais combien pour le Cantal ?

Le troisième volet du plan de relance de l’État n’apporte pas d’enveloppe supplémentaire. Dans les faits, il débloque “juste” plus rapidement des fonds sur certains dossiers.

L’État va injecter un peu plus de 17 millions d’euros par l’amélioration des infrastructures ferroviaires.
L’État va injecter un peu plus de 17 millions d’euros par l’amélioration des infrastructures ferroviaires.
© J.-M. A.

Rarement la présentation d’un dispositif d’appui à l’économie aura laissé autant perplexe. Paul Mourier, préfet du Cantal, a pourtant tenté mardi d’expliciter le troisième volet du Plan de relance de l’économie mis en place par l’État à l’été 2008. Après la garantie apportée au secteur bancaire (320 milliards d’euros) et au financement des PME (22 milliards), ce nouveau dispositif annoncé comme doté de 26,5 milliards d’euros doit servir à aider les acteurs économiques à faire face à la crise et à préserver l’emploi. Mais au vu des éléments développés, on peut émettre de sérieuses réserves quant à la pertinence des dossiers retenus pour le département. Ce plan se veut un “effort exceptionnel d’investissement de la part de l’état : 11,4 milliards d’euros seront remboursés aux entreprises pour améliorer leur trésorerie ; 11,1 milliards d’euros concerneront des interventions directes du budget de l’état, (dont quatre milliards de programme exceptionnel d’investissement public) ; quatre autres milliards d’investissements supplémentaires réalisés par de grandes entreprises publiques (EDF, GDF-Suez, SNCF, La Poste).”

Drôles de priorités
Cet effort sur l’investissement concernera des opérations identifiées avec des crédits fléchés, validé par le Premier ministre en février : les infrastructures de transport, l’enseignement supérieur et la recherche, le patrimoine culturel et  immobilier de l’état ou encore le logement et la rénovation urbaine et le domaine de la santé. Une part significative de l’effort d’investissement du plan de relance “sera un coup d’accélérateur aux contrats de projets état-Régions 2007-2013”, a précisé le préfet. Concrètement, voici comment se traduisent les priorités de l’état pour le département du Cantal :
- 17,065 millions e d’autorisations d’engagements (AE) pour la régénération des infrastructures ferroviaires, inscrites dans le CPER Auvergne et dans le Plan rail, pour les lignes Clermont-Aurillac et Aurillac-Figeac. À cela, il faut ajouter 6,6 millions e de crédits de paiements (CP), uniquement sur Clermont-Aurillac ;
- 200 000 euros (AE) au titre de l’interconnexion Très haut débit (THB) de la Caba ;
- 100 000 euros (AE) pour l’entretien de la cathédrale de Saint-Flour ; 70 000 euros (AE) pour la rénovation de la prison d’Aurillac ; 50 000 euros (CP) pour l’entretien de l’église de Menet  et 50 000 euros (AE) pour la sécurisation des objets mobiliers.
Si le volet transport est des plus judicieux, on peut néanmoins
s’interroger sur la contribution de la restauration d’une église à la relance économique...
Par ailleurs, au titre du Fonds national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT), le Cantal a reçu 1,6 million e (CP)  pour apurer 83 % des dettes de l’état sur des projets locaux (base de canoë-kayak de Vieillevie, nouveau laboratoire de l’Inra,...). Dans le domaine du logement social (parc privé), le plan prévoit une dotation supplémentaire de plus de 1,1 million (sur les 2,6 millions initiaux prévus), dont 553 000 e pour l’Opération importante de réhabilitation d’Aurillac. Enfin, un soutien à l’investissement des collectivités locales (sauf Caba) est proposé avec une modification du régime de compensation de la TVA. Ainsi, le FCTVA 2008, qui aurait dû être versé en 2010, sera versé en 2009 pour les collectivités qui s’engagent à augmenter cette année leurs dépenses réelles d’investissement par rapport à la moyenne 2004-2007. Ce sont près de 15 millions e qui seront ainsi injectés. Cependant, plusieurs mesures demeurent imprécises et difficilement chiffrables pour le Cantal : l’amélioration de l’efficacité énergétique des exploitations agricoles (enveloppe nationale de 30 millions euros) ; la création de nouvelles places pour les personnes handicapées ; l’amélioration des bâtiments de l’État ou encore les mesures en faveur de l’hébergement d’urgence.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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