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Un plan de chasse pour le petit gibier afin d’enrayer les baisses de population

“Il n’est pas sérieux d’attendre ou d’espérer une inversion de tendance miraculeuse” : la situation du lièvre dans le Cantal inquiète la Fédération départementale.

Le préfet du Cantal, Paul Mourier (ici aux côtés du président de la FDCC, Jean-Pierre Picard) maîtrise parfaitement le sujet.
Le préfet du Cantal, Paul Mourier (ici aux côtés du président de la FDCC, Jean-Pierre Picard) maîtrise parfaitement le sujet.
© R. S.-A.
Rarement les personnalités invitées à la tribune d’une assemblée générale se seront autant personnellement impliquées que lors du congrès de la Fédération de chasse du Cantal (FDCC). Le représentant du Conseil général, Henri Barthélémy (le président Vincent Descœur étant excusé), et le préfet, Paul Mourier, sont de fins chasseurs. De fait, ce dimanche, le discours du représentant de l’État en fin de réunion était très attendu.  Le préfet Mourier est revenu sur les principaux sujets de préoccupations débattus le matin par les associations locales de chasse et par la fédération départementale. Il a tenu à évoquer d’autres thèmes importants à ses yeux, comme la sécurité et la formation.

Plaidoirie pour un plan de gestion

Mais ce qui a le plus alimenté les débats, c’est l’inquiétante diminution des populations de lièvres. Une solution départementale est préconisée par la Fédération des chasseurs. Un avis que partage Paul Mourier. “Vous avez entendu le rapport technique. Ne soyez pas sourds, écoutez et prenez les décisions qui s’imposent”, conseille-t-il aux plus de 800 chasseurs présents à l’assemblée. Le préfet préconise l’établissement de plans de gestion, “que se soit pour le grand ou le petit gibier”. Et de rappeler que les plans de chasse, mis en place dans les années 60 à 70, ont permis - avec succès - le retour de certaines espèces de grand gibier. “La gestion raisonnée du petit gibier doit suivre cet exemple et être établie à des échelles territoriales pertinentes (...) pour enrayer le déclin et permettre le retour des espèces dans des conditions durables”, plaide-t-il. Car la situation du lièvre est très critique, comme l’a démontré l’exposé de Didier Lamberet, technicien à la FDCC. Quant aux causes, elles sont multiples, selon le président Jean-Pierre Picard : situation antérieure déjà dégradée, uniformisation des milieux, impact de la diminution du chevreuil, engins agricoles plus performants, augmentation sévère des prédateurs...  

Et des solutions

Or, un des seuls leviers sur lesquels la Fédération peut agir, c’est effectivement la “maîtrise de la pression de chasse”. Au cours de l’assemblée, le président Picard a donc proposé une ouverture au 1er octobre, l’interdiction du tir au lièvre après 13 heures (les jours de chasse), la limitation à dix jours pendant la saison (ou seulement le dimanche), un quota départemental et un quota par chasseur (bracelets non cessible à un tiers).  

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