Un nouvel espoir pour les professionnels du tourisme
La réouverture des restaurants et la levée des 100 Km redonnent espoir aux professionnels du tourisme qui attendent impatiemment les touristes.
Les professionnels du tourisme attendaient les annonces du gouvernement avec impatience. Après un printemps sans aucun chiffre d’affaires, ils craignaient par-dessus tout de voir les deux mois d’été suivre la même tendance. L’optimisme renaît depuis les dernières annonces du Gouvernement. Depuis le 2 juin, les restaurants, bars et cafés de France peuvent rouvrir. La barrière des 100 km est également levée. Les français sont désormais libres de partir en vacances dans le territoire national sans contrainte. Pour les professionnels mais aussi les propriétaires de gîtes, le Puy-de-Dôme a une carte à jouer cette saison.
L’envie de grands espaces
On compte sur le territoire puydômois plus de 700 gîtes. Du pied du Sancy aux volcans de la Chaîne des Puys, à la plaine de la Limagne jusque dans les forêts du Livradois-Forez, ils maillent les moindres recoins du département. Une implantation favorable au tourisme et particulièrement cette année selon Yvon Bec, président des Gîtes de France du Puy-de-Dôme. « Après les évènements vécus ces dernières semaines, je pense que les gens ont envie de renouer avec les grands espaces. » Depuis le 11 mai et le début du déconfinement, le propriétaire de gîtes voit les réservations repartirent à la hausse. De quoi lui rendre le sourire après plus de deux mois d’arrêt. « Nous avons perdu toute notre activité sur le printemps. Au niveau de notre relais Gîtes de France, nous estimons les pertes de chiffre d’affaires à plus de 500 000€. » Alors après les annonces du Premier ministre en faveur de la réouverture des restaurants, cafés, bars et sites touristiques, Yvon Bec voit les deux prochains mois d’été sous un nouveau jour. « Cela donne le sentiment de revenir vers une situation normale et encourage donc les gens à partir en vacances. Maintenant, nous espérons ne pas nous tromper que la clientèle française sera au rendez-vous. »
Des vacances plus courtes ?
Eux aussi espèrent beaucoup même si le tourisme représente une activité secondaire. Les agriculteurs de Bienvenue à la Ferme se réjouissent également des dernières annoncent gouvernementales.
D’après Agnès Valleix, présidente d’Accueil à la Ferme, la réouverture des restaurants était le point d’orgue de la réussite de la saison touristique. « Les gens partent en vacances pour se reposer, se ressourcer et pas pour faire tous les jours à manger comme à la maison ! » Peu optimiste avant cette deuxième phase du déconfinement, elle l’est désormais davantage. « Les gîtes de campagne et l’hôtellerie de plein air ont l’avantage d’offrir le retour aux grands espaces, à la nature… » Néanmoins, l’agricultrice ne s’attend pas à un redémarrage sur les chapeaux de roue. Au contraire, elle estime qu’il faudra du temps aux français pour apprivoiser la peur du virus. « Le confinement a été une période difficile psychologiquement. A cela s’ajoute l’économie avec un salarié du privé sur deux en chômage partiel durant cette période ! Des travailleurs qui ont dû poser des congés et/ou qui ont eu une perte de salaire. Je crains que les vacances ne soient édulcorées pour beaucoup de monde. J’espère me tromper. »
Les clients attendus impatiemment
Outre les hébergements, la saison touristique bénéficie également aux producteurs fermiers en vente directe. La fermeture des restaurants et autres cantines a mis un coup d’arrêt à leurs ventes. La réouverture prochaine permettra de relancer les transactions. « Les producteurs fermiers ont terriblement souffert de cette crise en particuliers ceux qui commerçaient beaucoup avec la RHD(*). Maintenant, nous attendons tous que les clients reviennent dans nos commerces, dans les restaurants et dans nos hébergements pour nous aider à passer ce cap difficile. »
Le virus circulant toujours, les établissements touristiques doivent se plier à de lourds protocoles sanitaires. Chez Gîtes de France « un courrier a été envoyé à chaque propriétaire ». Le contenu de ce dernier prévoit « la désinfection des lieux entre chaque client ». Pour Yvon Bec cela « va au-delà d’un simple ménage puisque nous devons penser aux poignées de porte, aux interrupteurs… » Mais qu’importe le temps ou le coût à consacrer à cette nouvelle vie, tous n’attendent qu’une chose : la reprise de l’activité.
*Restauration Hors Domicile