Un mois pour découvrir la bio
Le premier Mois de la bio à l’échelle Nouvelle Aquitaine se déroulera du 2 au 30 novembre prochain. Journées techniques, visites de fermes, présentation de filières, de nombreuses rencontres sont programmées sur tout le territoire régional.
Les acteurs intervenant dans le processus de conversion en bio, Chambres d’agriculture, Fédération Régionale de l’agriculture Biologique (FRAB) et Interbio Nouvelle Aquitaine en tête, organisent en ce mois de novembre le Mois de la bio. Si, par le passé, des initiatives ont déjà été menées, en ex Poitou-Charentes notamment, c’est la première fois que le projet atteint cette envergure. Partant du principe qu’« ensemble, on est plus forts », les trois structures et leurs partenaires ont associé leurs efforts et proposent près de 60 rendez-vous, principalement à destination des agriculteurs conventionnels et des candidats à l’installation. « L’objectif est d’amener les gens à s’interroger sur le bio, explique Claire Tessier, de la FRAB Nouvelle-Aquitaine et coordinatrice du projet. À travers ces rencontres, nous souhaitons qu’ils puissent se faire une idée de toutes les dimensions d’un projet. » En effet, outre les questions techniques, les aspects économiques, les revenus, la valorisation seront aussi abordés. « Si les gens veulent s’engager, il faut qu’ils le fassent sur des filières qui fonctionnent », ajoute Claire Tessier. Un volet sera aussi destiné aux futurs professionnels de l’agriculture qu’ils soient élèves, apprentis, stagiaires ou étudiants. Enfin, les conseillers techniques peuvent être intéressés par des thématiques et des filières innovantes.
Pour accueillir les participants, les producteurs bio de toutes les filières ont été mis à contribution mais pas seulement. Pour la première fois, deux sites de l’INRA ouvriront également leurs portes : les fermes expérimentales de Saint-Laurent-de-la-prée et de Saint-Pierre-d’Amilly. Les thèmes abordés seront eux aussi variés avec par exemple la filière lait de chèvre bio, l’autonomie fourragère et le pâturage, la conduite d’un troupeau bovin viande en bio, le maraîchage bio dans la ceinture bordelaise, la valorisation du lait de vache bio, les engrais verts bio et sans labour, les céréales à forte valeur ajoutée, les couverts végétaux, …
À l’issue du Mois de la bio, l’idée de l’installation ou de la conversion en bio doit faire son chemin dans la tête des participants. « L’objectif est de préparer les conversions qui auront lieu dans deux ou trois ans, poursuit la coordinatrice du projet. C’est un travail sur le long terme, car la durée de réflexion est très variable d’une personne à l’autre mais aussi en fonction de la production ou du système mis en place jusque-là. »