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Éducation
Un gel des postes oui, mais sous conditions

Les maires du Cantal ont été invités mercredi soir à Aurillac par l’AMF 15 à se prononcer sur la loi de refondation de l’école.

Les partenaires de l’Éducation nationale réunis à Aurillac ont prévenu : “Le gel des postes ne veut pas dire carte scolaire figée.”
Les partenaires de l’Éducation nationale réunis à Aurillac ont prévenu : “Le gel des postes ne veut pas dire carte scolaire figée.”
© M.V.

C’est une réunion “peu académique” selon les termes du préfet à laquelle ont été conviés les maires du Cantal. L’objet : la carte scolaire, “qui suscite chaque année beaucoup d’émoi chez les élus”, témoigne Pierre Jarlier, en sa qualité de président de l’Association des maires de France (AMF) 15. Et pour cause, les chiffres rappelés par Alain Calmette, député, n’ont rien de réjouissant : “Moins 31 postes sur les trois dernières années.” “Le Cantal arrive à un seuil en-dessous duquel il ne peut plus descendre. Il faut sortir de cette logique”, ajoute le sénateur.

“Quelle école voulez-vous pour demain dans le Cantal ?”

Et l’avenir ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices car si l’on s’en tient strictement au critère démographique, “on perdrait encore 20 ou 30 postes dans les trois prochaines années”, relève Alain Calmette. Pour mettre fin à cette hémorragie, Pierre Jarlier a présenté un dispositif contenu dans la loi de refondation de l’école du 8 juillet 2013 : un gel des postes sur le département jusqu’en 2016... “mais avec des contre-parties”. “Nous devons structurer le réseau pédagogique, a ainsi illustré Marie-Danièle Campion, rectrice de l’académie de Clermont-Ferrand. Cela passe notamment par l’accueil des enfants de moins de 3 ans, consacrer une plus grande place au numérique, créer des parcours d’éducation artistique et culturelle, avoir des projets éducatifs territoriaux,...” “Nos attentes à nous, elles sont simples : gardons nos moyens pour l’ensemble du département afin d’assurer un tissu scolaire de proximité et des journées pour les enfants matériellement correctes. Si le ministère nous reprend en un an tout ce qu’il nous a laissé sur trois, ce serait insupportable. Une autre approche de l’école est possible dans le Cantal”, a résumé Christian Montin, secrétaire de l’AMF et ancien instituteur. Une idée qui a su séduire une centaine de représentants des communes présents à la maison des sports d’Aurillac, même si certains demandaient quelques précisions... “Oui, on parle de stabilité, mais il y aura forcément des mouvements en interne...” a concédé Pierre Jarlier. “Il faut accepter des fermetures de classes, d’écoles, ou la mise en place de regroupements pédagogiques pour améliorer la qualité et l’offre scolaire”, a décrypté Christian Montin, qui avouait que “nous n’avons pas encore une vision claire de la situation”, face à des élus soucieux de savoir comment allait se concrétiser ce dispositif. “Nous comptons beaucoup sur l’Éducation nationale pour nous faire des propositions. Ici, il s’agit de poser un cadre au sein duquel tout reste à faire.” Alors qu’Alain Calmette appelait à la “solidarité départementale”, Pierre Jarlier questionnait : “Quelle école voulez-vous pour demain dans le Cantal ?” À l’unanimité des présents mercredi soir, les maires se sont engagés dans ce partenariat inédit État-AMF.

 

Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.

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