Un chantier qui avance à un rythme soutenu
Chambres d’agriculture de la grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.
Les Chambres départementales et régionales d’agriculture d’Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes se sont réunies le 3 juin à La Rochelle pour poursuivre le projet d’organisation des chambres d’agriculture et préparer la création de la Chambre régionale au 1er janvier 2016. Si le projet est complexe et les défis à relever nombreux, l’ambition est claire, il s’agit d’organiser le réseau pour défendre, représenter et accompagner tous les agriculteurs, les actifs agricoles, les entreprises, les filières sur le territoire de la plus grande région agricole française.
Le 8 avril dernier, les présidents des Chambres d’agriculture d’Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes (ALPC) se réunissaient pour la première fois, à Périgueux, pour préparer la mise en place d’une Chambre régionale d’agriculture unique. Cette création est la conséquence de l’application de la réforme territoriale. Il n’y aura plus qu’une Chambre régionale d’agriculture au 1er janvier 2016 et ceci en application du code rural.
« La création de la nouvelle chambre régionale est conduite par les 12 chambres départementales. »
Le 3 juin, les présidents se sont réunis cette fois-ci à La Rochelle. Après une première phase de collecte et d’analyse de données sur les organisations actuelles, l’objectif était d’engager dès maintenant les chantiers les plus importants, les plus structurants pour l’ensemble des chambres et vitaux pour la future chambre régionale. Naturellement parmi les chantiers travaillés la création de la chambre régionale est prioritaire.
Un projet politique pour la plus grande région agricole
En préalable à la création de la chambre régionale, les élus porteront un projet politique qui s’appuiera sur les projets agricoles des chambres régionales actuelles et qui seront remis en perspective à l’échelle de la nouvelle région. Ce projet politique traduira les grandes orientations et portera les ambitions de la profession pour l’agriculture, les filières et les actifs agricoles. Ce projet sera proposé à la session d’installation de la nouvelle chambre régionale et sera soutenu notamment auprès du futur Conseil Régional.
Une organisation qui se met en place
La chambre régionale devra fonctionner dés le 1er janvier 2016, tant sur le plan de l’organisation professionnelle qu’administrative. Les présidents ont retenu la date du 29 octobre 2015 pour installer la nouvelle chambre et procéder à l’élection de son président et du bureau. À l’unanimité, les présidents ont décidé d’engager les chantiers pour que les fonctions vitales de la Chambre régionale d’agriculture soient en place au 1er janvier 2016 avec le transfert des personnels, une comptabilité unique, un système informatique et des outils et moyens de communication opérationnels.
Les présidents ont aussi décidé que l’organisation professionnelle et administrative de la nouvelle chambre sera conduite sous l’autorité de la nouvelle équipe d’élus et de direction. Cette organisation sera élaborée à partir des éléments produits par les chantiers qu’ils ont décidés d’engager dès aujourd’hui notamment sur les fonctions support (ressources humaines, système d’information, administration-finances), les actions de communication et certains dossiers nécessitant des prises de positions politiques communes à l’échelle de la grande région comme sur l’installation.
Solidairement, les présidents ont arrêté des orientations communes sur la gestion des ressources humaines et les conditions d’emplois, facteurs majeurs de réussite. Les présidents ont fait le choix d’adopter des démarches, des outils et des méthodes communes et décideront ultérieurement des éventuels transferts de certaines compétences et moyens concernant des fonctions stratégiques des chambres départementales.
Les présidents se sont donnés rendez-vous le 9 septembre pour formaliser le projet politique agricole et préparer la session portant création de la chambre régionale.
La finalité est d’assurer la représentation des agriculteurs de cette nouvelle grande région, avec l’ambition de répondre à la diversité des territoires et des marchés, grâce à l’opportunité nouvelle de travailler en plus grande cohérence, par exemple par bassin de production. Cet établissement consulaire représentera la première région agricole de France et pourra donc peser de tout son poids pour représenter les intérêts de la profession agricole en région, sur le plan national, voire européen, et accompagner l’agriculture face aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux en pleine évolution.