Guéret
Un besoin de proximité auquel la chambre veut répondre
La chambre d’agriculture a tenu sa session le 8 avril dernier.

La session de la chambre d’agriculture de la Creuse s’est ouverte le 8 avril dernier par un salut à la mémoire de Guy de Lamberterie, qui en a été vice-président pendant plusieurs années. Après ce témoignage, les membres se sont exprimés unanimement sur le contexte agricole particulièrement difficile.
Dans son allocution, le préfet, Hugues Moutouh, n’a pas hésité à requalifier les propos du président, Jean-Philippe Viollet, caractérisant les agriculteurs comme des « travailleurs pauvres ». Sans compter qu’aux baisses de revenus s’ajoutent des contraintes toujours plus fortes notamment en matière environnementale. Le Grenelle a amené avec lui son lot de nouvelles règlent épaississant encore le mille-feuille déjà bien étouffant de règlementations en tous genres.
Budget voté
Le président Viollet est revenu sur les divers dossiers d’actualité, entre autres celui du projet d’achat de foncier par la société Abiodis. Il a rappelé qu’« on ne peut pas dire non à tout. Le projet a été étudié. Les terres restent agricoles. Si les agriculteurs ne peuvent pas les acheter et qu’une société, en les acquérant, crée des emplois, on ne peut pas être contre ». Toujours sur le sujet des énergies, les membres ont souligné toute la vigilance accordée au dossier photovoltaïque. Le préfet s’est engagé alors à tenir une réunion d’information à la préfecture (cette réunion a eu lieu le 16 avril dernier. Cf. Notre article p. 5).
Puisqu’il était aussi à l’ordre du jour, le budget a été voté à l’unanimité pour un montant avoisinant les 6 millions d’euros avec un résultat légèrement positif de 1 %, ce dont s’est félicité Jean-Philippe Viollet, considérant que la volonté politique d’avoir des résultats équilibrés est respectée. Ce dernier a également rappelé tout l’attachement de la chambre d’agriculture au développement agricole, aux conseils d’entreprise, à la formation, à l’appui technique ou de projets dont un certain nombre sont actuellement en cours (atelier d’engraissement, tourteau, atelier de découpe, etc.) Par les services qu’elle propose, la chambre d’agriculture a réaffirmé sa volonté d’accompagnement des agriculteurs. « On ne peut pas se contenter de mettre un coup de tampon sur un bout de papier », a remarqué Jean-Philippe Viollet. La chambre s’engage dans le conseil et le suivi. Malgré les régionalisations, on a effectivement plus que jamais besoin de proximité.