Travailler en groupe pour s’améliorer individuellement
Le 28 janvier, une cinquantaine de personnes étaient réunies à Naves à l’initiative de la Fédération régionale des groupes d’études et de développement agricole (FRGEDA). La journée était consacrée à la démarche collective et ses atouts pour améliorer l’efficacité économique de son exploitation.
Cœur de l’action de la FRGEDA, le travail des groupes de développement a été mis en lumière le 28 janvier dernier lors d’une journée consacrée aux initiatives collectives pour maîtriser ses charges. Plus que la seule méthode des coûts de production, c’est l’articulation entre individu et collectif qui était abordé. En effet, derrière l’analyse des coûts de production en groupe se trouve une exploitation et un agriculteur qui doit faire des choix. C’est donc sur l’aspect stratégie que s’est ouverte la journée. Si cet aspect est foncièrement individuel, un agriculteur peut tirer beaucoup de bénéfices de la démarche collective ainsi que l’a rappelé Jean Lavergne, président de la FRGEDA : « Les idées émergent plus vite dans le collectif. La confrontation d’idées différentes est positive ».
Pour illustrer ces propos, plusieurs témoignages se sont succédé. Dans chacun d’entre eux, la dynamique collective a permis à l’individu de progresser. Premier à intervenir, Jean-Michel Moreau, naisseur-engraisseur en Haute-Vienne est revenu sur la démarche « coûts de production » sur laquelle son groupe a été un des premiers à travailler. Il a mis l’accent sur la nécessité de se comparer pour s’améliorer mais aussi sur la confiance qu’il doit y avoir entre les membres du groupe. « Tout l’intérêt d’un travail en groupe, c’est de faire tomber nos œillères, a-t-il expliqué. Au final, les échanges sont aussi utiles que l’analyse chiffrée ». D’autres éleveurs ont présenté les travaux de leur groupe, qui sur les techniques culturales simplifiées, qui sur les coûts de production ou l’engraissement collectif de bovins. L’après-midi, un café-débat a permis aux participants de découvrir plus de 20 actions collectives menées en Limousin. Partant de là, chacun a pu s’exprimer sur trois questions : de quoi auriez-vous besoin pour mettre en place ou continuer une action sur les coûts de production ? En quoi travailler en réseau peut vous aider à mettre en œuvre une action sur les coûts de productions ? Que retirez-vous des démarches et comment le transposez-vous ? Dans réponses obtenues apparaissent des besoins, de méthodes, mais aussi la conviction que le travail en réseau est positif et enrichissant pour l’individu. En conclusion de la journée, plusieurs projets pour 2015 ont été évoqués : le mieux-être au travail, l’état des lieux des collectifs orientés sur l’agro-écologie et la mise en réseau des groupes travaillant sur ce thème.