Stéphane Travert dévoile le détail du « plan d'investissement de cinq milliards »
Lors du Conseil supérieur d'orientation de l'économie agricole (CSO) du 2 mai, le ministère de l'Agriculture a dévoilé les derniers détails du volet agricole du Grand plan d'investissement. Dernière surprise, il intègre notamment les dotations de l'État et de l'UE alloués à l'aide à la conversion en bio et aux MAEC.
C'est à un exercice de comptabilité pour le moins atypique que s'est livré le ministère de l'Agriculture pour atteindre le montant de 5 milliards d'euros dont le candidat Emmanuel Macron avait promis de doter le volet agricole du Grand plan d'investissement (GPI). Depuis septembre, nous savons déjà de la bouche de Jean Pisani-Ferry, chargé de l'élaboration du GPI, qu'un des cinq milliards proviendrait des fonds européens - mais c'est un mode de calcul avantageux dont les gouvernements sont coutumiers. Ils y ajoutent en général les fonds régionaux et départementaux, ce qui n'est pas le cas cette fois-ci.
Depuis le Salon de l'agriculture, les agriculteurs savaient que ce plan inclurait également les montants des prêts qu'ils pourraient obtenir grâce à la création de nouveaux « fonds de prêts » et de « fonds de garantie » dotés notamment par l'État. Il s'agissait déjà d'une étonnante innovation. Mais depuis la réunion du Conseil supérieur d'orientation de l'économie agricole (CSO) le 2 mai, les représentants du secteur agricole savent désormais que le plan « d'investissement » contiendra aussi des « aides à la conversion bio » et les MAEC de la période 2018-2022.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1459, du 10 mai 2018, en page 9.