Fourrages
Sorgho, Moha, Teff Grass : des fourrages en intercultures
Face au changement climatique, la Chambre d'Agriculture met en place des essais sur l'adaptation des systèmes fourragers. Des résultats probants sur cultures estivales.
Face au changement climatique, la Chambre d'Agriculture met en place des essais sur l'adaptation des systèmes fourragers. Des résultats probants sur cultures estivales.
La Chambre d’Agriculture de la Haute–Loire conduit plusieurs travaux complémentaires pour apporter des solutions concrètes et efficaces sur l’adaptation des systèmes fourragers des exploitations, face au changement climatique.
Dans le cadre d’un programme régional Auvergne Rhône Alpes " SécuFourrage ", établi sur 3 années consécutives, différentes expérimentations complémentaires sont réalisées. Le dispositif comprend les prairies multi-espèces, les cultures intermédiaires d’été en dérobées et les doubles cultures du genre méteils d’hiver suivis d’une culture estivale.
Ainsi ce 25 septembre, à Saint Paulien sur l’exploitation du Gaec de Perouet (MM. Larger), la visite d’un essai a permis aux agriculteurs et étudiants présents, de s’informer sur les cultures dérobées d’été.
Joël Batonnet et Bernard Daudet, du service productions végétales, ont présenté sur la parcelle, les caractéristiques des cultures estivales. Des valeurs sûres tels sorgho fourrager, moha, colza fourrager, mais aussi des nouveautés tels le Teff Grass, l’avoine rude, ou des associations avec des pois fourrager ou vesces, ont fait l’objet de mesures de rendement et de valeurs alimentaires.
Les résultats sont probants : une excellente pluviométrie (1) cet été sur St Paulien a permis aux différentes modalités d’exprimer de bonnes performances en termes de rendement.
Le tableau ci-contre reprend les résultats au bout de 58 jours de végétation après le semis.
(1) 46 l la dernière quinzaine de juillet ; 38 l la première quinzaine d'août ; 22 l la dernière quinzaine d'août ; 0 l la première quinzaine de septembre.
Info complémentaire
De nouvelles mesures d'accompagnement des agriculteurs ont été prévues pour les cultures dérobées, en raison de la sécheresse.
Compte tenu de l’aggravation de la sécheresse, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, autorise la possibilité pour les cultures dérobées d’être comptabilisées en tant surface d’intérêt écologique (SIE), y compris lorsque ces cultures connaissent des problèmes de levée.
Cette mesure permet de tenir compte des difficultés de levée des cultures dérobées. Pour une mise en œuvre la plus rapide possible et la plus adaptée en fonction des évolutions de la sécheresse, un zonage sera prochainement défini au niveau départemental au regard des conditions climatiques locales (sécheresse du sol et déficit de pluviométrie avérés).
Dans ce cadre, les exploitants concernés doivent avoir réalisé un semis au plus tard le 1 septembre et devront signaler au plus vite à la DDT 43 le problème de levée des cultures dérobées semées. Ils demanderont à bénéficier d’une dérogation pour " cas de force majeure ". Cette dérogation permet de maintenir le caractère " SIE " de la culture, y compris en cas de contrôle sur place où la présence d’un semis pourra toutefois être vérifiée.
Communiqué de la DDT de Haute-Loire