« Si Camille n’avait pas été là, je serais sûrement encore agriculteur »
Organisée par les chambres d’agriculture, la quinzaine de la transmission se tiendra du 17 novembre au 5 décembre. Reportage dans les Cévennes, à Saint-Roman-de-Tousques, où Jean Flayol a transmis son exploitation à Camille Flayol il y a un peu moins de deux ans.
Ils ont le même nom de famille et pourtant il ne faut pas s’y tromper, Camille Flayol n’est pas la fille de Jean mais bien la femme de son neveu. « À l’origine je suis bretonne, confie Camille Flayol. Ne venant pas moi-même d’une famille d’agriculteurs, entre les difficultés, les investissements et les revenus, j’avais fait une croix sur mon installation. Alors quand Jean est venu me chercher au début de l’année 2015, j’ai dit oui. » Si Jean Flayol a pensé à Camille, c’est parce qu’ils se connaissaient depuis longtemps. En plus de leur lien familial, Camille était, depuis 2006, salariée au sein de la coopérative de Moissac. Accueillie en 2006 en stage à la station caprine de la coopérative, elle prend ensuite la direction de la fromagerie des Cévennes où Jean vend l’intégralité du lait qu’il produit. « Quand nous l’avions embauchée, elle nous avait parlé de son envie de s’installer, se rappelle Jean Flayol. À cette époque, je ne pensais pas à la transmission de mon exploitation mais l’information est restée quelque part dans ma tête. » Une transmission qui prend peu à peu forme pour être officialisée le 1er janvier 2016, date de l’installation de Camille Flayol. « Grâce à Camille, j’ai pu prendre ma retraite à 62 ans et trois mois, l’âge légal pour quelqu’un de ma génération et pas après, confie Jean. Je dis grâce à elle parce que sinon je ne savais pas à qui transmettre mon exploitation. Sans elle, je serais sûrement encore agriculteur. »
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1433, du 9 novembre 2017, en page 5.