Quand le corps ne tolère pas le gluten
De plus en plus de cas d’intolérance au gluten sont répertoriés. Mais d’où vient cette affection chronique ? Comment y remédier ?
Le gluten est un mélange de deux familles de protéines, les glutéines et les prolamines, présentes en grande quantité dans certaines céréales. Il se retrouve surtout dans le blé, le seigle, l’orge et l’avoine. Donnant une texture moelleuse aux pains et autres produits de boulangerie, le gluten permet aux ingrédients de bien se lier ensemble et il est souvent utilisé dans les sauces ou les plats préparés. Les personnes intolérantes présentent une réaction immunitaire après avoir mangé des aliments en contenant. Il en résulte une maladie intestinale chronique appelée maladie cœliaque. Chez les personnes atteintes de cette pathologie, l’ingestion de gluten entraîne une réaction immunitaire anormale dans l’intestin grêle qui crée une inflammation et endommage la paroi intestinale. Si cette inflammation persiste, l’intestin abîmé devient incapable d’absorber certains nutriments, vitamines et minéraux. Il peut donc s’ensuivre une malnutrition malgré une alimentation normale. L’expression intolérance au gluten couramment utilisée ne convient pas car la maladie cœliaque n’est pas réellement une intolérance alimentaire, c’est une réaction immunitaire qui est en cause. Contrairement aux symptômes allergiques qui surviennent immédiatement après l’ingestion d’un aliment mal toléré, les intolérances au gluten apparaissent progressivement et s’installent dans la durée. Il n’est pas facile de détecter la maladie cœliaque car les symptômes et leur intensité varient selon les personnes. Généralement, les problèmes digestifs sont les plus fréquents, mais il arrive qu’ils soient absents. L’intolérance au gluten peut survenir à tout âge. Les femmes sont deux à trois fois plus touchées que les hommes. Les principaux facteurs de risques sont génétiques.
La suite dans le Réveil Lozère, page 11, édition du 19 mai 2016, numéro 1360.