Sanitaire
Prophylaxies bovines 2021-2022: des changements importants
IBR, besnoitiose, tarifs, les modalités des prophylaxies bovines annuelles évoluent pour cette campagne. Le Groupement de Défense Sanitaire de Haute-Loire vous informe.
IBR, besnoitiose, tarifs, les modalités des prophylaxies bovines annuelles évoluent pour cette campagne. Le Groupement de Défense Sanitaire de Haute-Loire vous informe.
La loi de santé animale européenne modifie la surveillance des maladies obligatoires dans les pays européens. Elle devrait permettre à terme pour des pays avec des statuts sanitaires identiques d’alléger les contraintes aux frontières.
IBR
En conséquence, la prophylaxie de l’IBR est modifiée dès cette campagne. Elle se renforce pour les cheptels infectés ou pas encore indemnes, et elle s’allège pour les cheptels qui sont qualifiés depuis plus de 3 ans.
Pour les cheptels infectés ou non indemnes, tous les animaux de plus de 12 mois non connus positifs doivent être prélevés et analysés en Individuel.
Pour les cheptels allaitants indemnes d’IBR qualifiés depuis moins de 3 ans ou à risque IBR (associés à un cheptel de négoce ou d’engraissement cartes jaunes), tous les animaux de plus de 24 mois doivent être prélevés et analysés en mélange.
Pour les cheptels allaitants indemnes d’IBR qualifiés depuis plus de 3 ans, les animaux de plus de 24 mois doivent être analysés en mélange avec un maximum de 40 bovins. Ex : si le troupeau a moins de 40 bovins de plus de 24 mois, tous les bovins sont analysés en IBR ; si le troupeau a 100 bovins de plus de 24 mois, seuls 40 bovins tirés au sort seront analysés en mélange IBR.
BESNOITIOSE : " Ne pas laisser faire et agir tant qu’il est encore temps "
" La peau se plisse et s’épaissit, l’animal peine à marcher… la besnoitiose a frappé ". Ces dernières années, cette maladie parasitaire présente principalement dans le sud de l’Europe (notamment dans le sud-ouest de la France) gagne du terrain et remonte vers le nord. La maladie est émergente dans le sud de notre département alors que le nord et l’est semblent beaucoup moins touchés.
Cette maladie, aux symptômes impressionnants après quelques mois d’évolution (fortes fièvres, œdèmes…), est due au parasite Besnoitia besnoiti, transmis via des piqûres de mouches piqueuses ou de taons. également appelée " maladie de la peau d’éléphant ", la besnoitiose touche les bovins de tout âge, sexe ou race. Sans parler des bovins qui peuvent en mourir, cette maladie peut aboutir à plusieurs conséquences très pénalisantes pour l’éleveur : avortements ; perte de poids ; inflammation des mamelles… Elle entraîne aussi très fréquemment une stérilité temporaire ou définitive chez les taureaux. Aucun traitement préventif n’existe à ce jour.
Parmi les bovins infectés par la besnoitiose, tous ne déclenchent pas des signes cliniques. Mais plus le nombre d’animaux contaminés est élevé au sein du troupeau, plus le risque d’avoir des malades est important et plus les mesures d’assainissement sont difficiles à mettre en place pour l’éleveur.
Aussi face à cette maladie émergente, le conseil d’administration a décidé de réagir et d’engager une surveillance dans les cheptels allaitants dès la prochaine campagne de prophylaxie. Celle-ci sera entièrement prise en charge par le GDS pour ses adhérents (sans augmentation de cotisation) grâce aux économies liées aux allègements IBR et à la mobilisation de réserves du GDS.
Par contre, pour faire face sur le plan financier, la surveillance sera organisée sur 3 ans : zone sud en 2021/2022, zone ouest en 2022/ 2023 et zone est en 2023/2024 (Voir carte). En effet, cette surveillance triennale besnoitiose, basée sur des analyses individuelles, a un coût élevé : 90 000 € annuels pour un tiers du département. Concrètement, dans la zone en surveillance (zone sud lors de la campagne de prophylaxie 2021/2022), un dépistage systématique de la besnoitiose sur tous les animaux de plus de 24 mois non connus positifs sera réalisé et pris en charge par le GDS pour ses adhérents. Si la maladie est mise en évidence, l’équipe du GDS contactera l’éleveur pour lui proposer un plan d’assainissement.
Parallèlement, des analyses de lait de tank sont réalisées deux fois par an dans les cheptels laitiers. Aujourd’hui, 68 élevages sur 1300 producteurs laitiers ont été détectés positifs. 40 d’entre eux ont déjà entamé un plan d’assainissement avec l’aide du GDS. Un plan d’assainissement consiste à réaliser le dépistage individuel de tous les bovins de plus de 6 mois. Un plan de réforme est établi avec l’éleveur en fonction de son élevage (laitier ; allaitant ; possibilité de faire des lots…). Le GDS verse en contrepartie une aide forfaitaire de 6 € HT par bovin dépisté pour prendre en charge une partie des frais de prélèvement et d’analyse.