Projet de mandature, conjoncture et tuberculose bovine au menu de la session
La session de la Chambre régionale d’agriculture s’est déroulée le 21 novembre au Pôle de Lanaud. Après la présentation du projet de mandature et un point sur la conjoncture, les débats se sont orientés vers l’épidémie de tuberculose qui touche la Nouvelle-Aquitaine.
Déjà évoquées lors de la conférence de presse de rentrée de Dominique Graciet, les thématiques de travail retenues dans le projet de mandature de la Chambre régionale ont été discutées lors de la session à huis clos. Autonomie alimentaire et protéique en élevage, adaptation au changement climatique, développement des énergies renouvelables et transition écologique, elles déclinent les ambitions de Neo Terra, feuille de route de la Région pour la transition écologique. Au niveau de la conjoncture économique, une présentation détaillée a été faite sur la base d’éléments désormais collectés par la Chambre régionale et le Service régional de l’information statistique, économique et territoriale de la DRAAF. D’une manière générale, la croissance économique est aujourd’hui ralentie en Europe comme dans le monde et l’instabilité devrait être de mise pour les mois à venir. Malgré tout le solde des échanges agroalimentaires français progresse de 20 %. Idem pour les revenus agricoles 2018 même si la hausse cache de grandes disparités entre les productions. En 2019, l’ensemble des productions a été touché par les conditions climatiques et en particulier la sécheresse estivale. S’agissant de la filière bovine, la Chambre régional a annoncé la finalisation de l’observatoire mensuel, qui rassemblera des données sur les effectifs bovins et les abattages. Toujours sur l’élevage, la situation de la région qui rassemble à elle seule 75 % des cas de tuberculose bovine recensés en France est préoccupante. Selon les éléments d’analyse apportés par la DRAAF, le test de dépistage présente des limites. Allié à la possibilité d’abattage sélectif des troupeaux infestés, il est aujourd’hui très compliqué d’éradiquer la maladie. En fin de séance, le quorum n’étant pas atteint ; les quatre motions déposées et qui concernaient notamment les EGAlim, les retenues collinaires et le menu végétarien n’ont pu être soumises au vote. « Il est dommage que les présidents des chambres d’agriculture du Lot-et-Garonne, de la Vienne et particulièrement de la Haute-Vienne soient absents, a déploré Dominique Graciet. La Chambre régionale appartient à tous. » En conclusion, Benoît Lavigne pour la DRAAF a salué la présentation des aspects budgétaires « stables et assumés ». Concernant le projet stratégique de mandature évoqué en début de séance, il a précisé que si la DRAAF n’avait pas de projet équivalent, deux grands enjeux étaient toutefois définis pour les mois à venir. « Nous sommes face à un enjeu sociétal pour lequel l’État a à la fois un rôle de contrôle et d’accompagnement et également un enjeu sanitaire par rapport à la tuberculose, la peste porcine mais aussi le végétal. Les services de l’État seront présents pour vous accompagner. »