Prix abusifs : le gouvernement veut mettre les coopératives dans le rang
À l’instar de ce qui est prévu pour les entreprises privées, le gouvernement prévoit de sanctionner les coopératives en cas de rémunération « abusivement basse » d’un agriculteur.
Pour le mouvement coopératif, c’est un mauvais rêve qui est en passe de devenir réalité. Coop de France avait mis en garde, le 19 décembre lors de son congrès, contre un « possible détricotage du statut coopératif » par la loi issue des États généraux de l’alimentation, adoptée à l’automne, et dont émaneront de nombreuses ordonnances en cours de discussion.
La fermeté ce jour-là du ministre de l’Agriculture était de mauvais augure : Didier Guillaume avait émis l’idée « que les associés coopérateurs, comme l’ensemble des producteurs, pourront bénéficier de ce dispositif » sur les prix abusivement bas. Cette mesure, qui doit être renforcée par une ordonnance en cours d’élaboration, ne concerne aujourd’hui que les relations qu’entretient un agriculteur avec une entreprise privée, pas avec sa coopérative. Or, la coopération représente une marque alimentaire sur trois, et trois agriculteurs sur quatre livrent au moins une partie de leur production à une coopérative.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1495, du 31 janvier, en page 6.