Ppam bio : une filière pleine d’avenir !
Le Languedoc-Roussillon est la quatrième région française pour les surfaces de production de plantes à parfum, aromatiques et médicinales biologiques (Ppam). Ses 194 exploitations produisent des Ppam bio sur 355 hectares.
D’après la statistique annuelle agricole, 63 % des surfaces de Ppam du Languedoc-Roussillon sont menées en mode de production biologique, ce qui en fait la filière où le taux de pénétration de la bio est le plus important. Bien que n’étant pas une région traditionnelle de production de Ppam, le Languedoc-Roussillon connaît depuis cinq ans un dynamisme important dans cette filière. Depuis 2010, le nombre d’exploitations produisant des Ppam bio a quasiment doublé, de même que les surfaces en bio et conversion. En 2015, 19 nouvelles exploitations spécialisées en Ppam se sont engagées en bio dans le Languedoc-Roussillon, dont les deux tiers sont des installations. Les surfaces plantées devraient encore augmenter du fait de la mise en œuvre d’un plan de développement spécifique à cette filière en lien étroit avec des entreprises régionales.
Un marché en forte demande
L’engouement pour les plantes ne cesse de grandir en particulier chez les consommateurs bio. Les magasins spécialisés offrent tous des rayons dédiés et très fournis de plantes sous diverses formes (tisanes, plantes entières, infusettes, extraits…). Les plantes en l’état sont aussi utilisées pour leurs propriétés aromatiques, intégrées à des préparations agroalimentaires ou conditionnées pour l’usage direct du consommateur. La grande croissance que connaissent le marché du bio et celui des plantes aromatiques et médicinales pose des problèmes d’approvisionnement aux entreprises concernées par ce marché. En effet, la production biologique française ne couvre pas les besoins en herboristerie et en huiles essentielles exigeant une production soignée et un haut niveau de technicité de la part des producteurs. Les marchandises importées se révèlent souvent peu conformes en qualité et présentent parfois des contaminations en résidus de pesticides. Par ailleurs, la clientèle exige de plus en plus de productions de proximité pour les plantes pouvant être cultivées sous nos climats. Ceci a déterminé les entreprises bio du sud de la France à engager une démarche volontaire de relocalisation de la production des plantes pouvant s’adapter dans nos régions.
L’acquisition de références techniques adaptées
Afin de développer la production, des éléments technico-économiques ont été collectés et synthétisés dans dix fiches publiées en 2015 sur la lavande, le lavandin, la sauge officinale, la sauge sclarée, le thym, le romarin, en production irriguée ou non-irriguée et pour des fleurs séchées ou de l’huile essentielle. Ces documents sont accessibles dans l’espace ressources bio sur le site de la chambre régionale d’agriculture du Languedoc-Roussillon à l’adresse languedocroussillon.chambagri.fr. (lien direct https://lc.cx/oWPJ).
La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 10 novembre 2016, numéro 1383.