Pour Nathan Mouret, « notre but est de faire la promotion des métiers de l'agriculture »
Pour prolonger le dossier installation paru dans les pages du Réveil Lozère du 8 juillet, la rédaction a souhaité interroger Nathan Mouret, responsable du Point accueil installation (PAI) en Lozère.
« La première chose que l'on peut dire, c'est que l'installation de jeunes agriculteurs intéresse beaucoup de monde », tient à souligner le responsable du PAI d'entrée de jeu. Il en veut pour preuve les 175 rendez-vous que le bureau d'accueil a reçus en 2020. « Sur le nombre total, 68 se sont installés avec une DJA* ».
Une bonne santé que le responsable du Point accueil installation explique, en partie, par la crise de la Covid-19 qui a donné envie à de nombreux porteurs de projets de s'installer au vert. « Nous avons vu défiler de nombreux profils durant cette année : des gens qui cherchaient des renseignements sans idée précise ; des jeunes qui avaient une idée en tête et un projet presque complet, a détaillé Nathan Mouret. Et chose surprenante, nous avons aussi eu beaucoup de "nouveaux projets" ».
S'il y a quelques années, les installations concernaient avant tout les filières traditionnelles de Lozère (filières d'élevage bovin, notamment), désormais, des projets différents émergent : « maraîchage, filière du caprin lait, développement d'ateliers hors-sol, etc. Et plus récemment, des dossiers d'aquaponie et... De spiruline », énumère Nathan Mouret. Un défi aussi pour le PAI, qui a dû s'adapter à ces nouvelles demandes et chercher les réponses aux questions que les porteurs de projets se posent, pour pouvoir aussi les accompagner au mieux.
« Dans l'accompagnement que nous proposons, c'est aussi de notre responsabilité d'orienter sur la réflexion de leurs projets, et savoir dire à certains que leurs projets ne sont pas forcément viables tels quels », dit Nathan Mouret. Un moment toujours délicat à passer, mais qui permet aussi à ceux qui s'installent ensuite de le faire avec des programmes solides et concrets.