Aller au contenu principal

Porc : Retrouver un prix de référence et conserver un lien privilégié avec ses clients

Alors que le Marché du Porc Breton ne se tient plus depuis début octobre, la production porcine replonge. Le point avec Etienne de Veyrac, président de la section porcine FDSEA.

Depuis la fermeture du MPB, les prix du porc ont baissé de plus de 20 centimes d’€.
Depuis la fermeture du MPB, les prix du porc ont baissé de plus de 20 centimes d’€.
© HLP

Le Marché du Porc Breton (MPB),  dont le prix sert de référence au plan national, ne se tient plus depuis début octobre. «Avant sa fermeture, nous étions sur un prix “politique“ de 1,40 e, prix qui avait été obtenu en juin dernier par le gouvernement, suite aux nombreuses mobilisation des éleveurs, afin de soutenir le revenu des éleveurs. Ce prix a fait du bien aux trésoreries des exploitations», explique Etienne de Veyrac, président de la section porcine de la FDSEA de Haute-Loire. Or ce prix ne semblait pas convenir à tout le monde... «Deux principaux acheteurs, Bigard et Cooperl, l’ont refusé et ont décidé de ne plus acheter au Marché du Porc Breton. Ce qui a fait progressivement péricliter le marché, jusqu’à son explosion. Depuis, les principaux acteurs du marché se rencontrent régulièrement pour tenter de le remettre en route».


Baisse des cours

L’absence de cotation émanant du MPB perturbe les cours du porc. «Les prix sont désormais fixés par l’aval (par les groupements et les acheteurs). D’une manière générale, ils ont baissé allant de 1,17e à 1,20e maximum. Ce qui est le plus gênant, c’est que les prix sont fixés par les acheteurs et ces derniers ont une liberté d’action bien trop importante !» explique le président de la section porcine. Pour ce responsable professionnel, il faut en premier lieu retrouver un prix de référence national, mais aussi des acheteurs au niveau national. «En Bretagne, la situation est catastrophique, les porcheries sont pleines. Et nous redoutons que tous ces cochons arrivent bradés sur nos territoires».


Faire évoluer le Marché du Porc Breton

Etienne de Veyrac souhaite retrouver un MPB, mais pas tel qu’il était jusqu’alors car il a visiblement échoué. «Peut-être faudra-t-il le rénover ou l’orienter davantage sur un marché de pièces plutôt que de carcasses ?En tout cas, il faut vraiment, retrouver un prix de base, car nous avons besoin de repères».En ce qui concerne la contractualisation, solution avancée par la FNP (Fédération Nationale Porcine) pour sortir du marasme, Etienne de Veyrac la juge «intéressante» mais reste méfiant sur les questions de la durée des contrats, des volumes engagés...

 

Garder une relation avec ses abatteurs

Dans ce contexte de crise, la situation de la production porcine en Haute-Loire n’est pas très bonne. Toutefois, les producteurs altiligériens peuvent encore compter sur leurs relations assez privilégiées avec leurs abatteurs.«On a traversé plusieurs crises porcines, et on espère que l’on arrivera à passer celle-ci la tête haute. Pour se maintenir, la production  de Haute-Loire a besoin d’un prix de référence national et de garder une relation avec ses abatteurs et ses clients. Ces derniers demandent du porc local, ceci est un atout que l’on doit absolument conserver. Il faut aussi que le consommateur continue dans sa démarche d’achat de viande française et de viande locale. Un vrai travail reste cependant à conduire avec la restauration hors foyer en vue de favoriser le recours aux produits locaux».Pour les producteurs de porcs, la prochaine échéance devrait se jouer mi-novembre, période à laquelle le MPB devrait reprendre. A suivre...


Véronique Gruber

Les plus lus

Crâne de veau au milieu d'un pré
Des veaux proies ou charognes du vautour à Trizac ?

Deux veaux robustes dont il ne reste guère que le squelette entouré de plumes : à Trizac, les éleveurs peinent à croire à du…

Une homme debout dans une étable avec des veaux
Géobiologie : « Que ce soit invisible ne signifie pas que ça n'existe pas ! »

À Saint-Diery, Patrice Chassard, producteur de Saint-Nectaire, s'est formé à la géobiologie après plusieurs expériences…

Plusieurs brebis parquées sur une montagne.
“Avec la FCO, on se sent plus démunis que face au loup”

Comme d’autres élevages ovins du Cantal, les Champaix ont perdu en quelques jours plusieurs bêtes sur le Cézallier. 

FCO : « Ça explose partout, il nous faut des vaccins et vite »

Qu’il s’agisse des sérotypes 8 ou 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO), les pouvoirs publics n’ont pas su anticiper la…

Un homme et une femme sourient
Finales de labour : le mot des JA 63

Le président des Jeunes agriculteurs du Puy-de-Dôme et la présidente des JA du canton de Riom, organisateurs des finales…

Territoire Viande : des pros de la cheville

Créée en 2013 par Simon Fric, l’entreprise naucelloise est un acteur reconnu du commerce de gros et demi-gros positionné sur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière