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Plusieurs idées pour « susciter la préférence »

Élus et salariés des services de remplacement de toute la France se sont réunis les 15 et 16 mai à Aumont-Aubrac pour leur congrès. L’événement qui avait cette année pour thème « la qualité » a permis de définir les lignes directrices de l’association au niveau national.

Représentante de l’APCA, Christine Valentin a tenu a attirer l’attention des congressistes sur le manque de main-dœuvre et le remplacement des femmes sur les exploitations.
Représentante de l’APCA, Christine Valentin a tenu a attirer l’attention des congressistes sur le manque de main-dœuvre et le remplacement des femmes sur les exploitations.
© Nancy Sagnet

C’est la tradition au sein des services de remplacement de France, tous les deux ans, élus et salariés se réunissent pendant plusieurs jours pour parler ensemble de l’avenir de la structure. Pour leur 7e congrès, les services de remplacement avaient choisi de s’installer à Aumont-Aubrac. Mardi 15 et mercredi 16 mai, près de 250 congressistes venus de toute la France ont investi la maison Terre de Peyre de la commune. Premier temps fort, le congrès a commencé mardi par la tenue de l’assemblée générale de SR France au cours de laquelle Luc Pierron a été réélu à la vice-présidence de l’association (lire ci-dessous). Les travaux inhérents au congrès se sont eux surtout déroulés le mercredi.

Six groupes, six propositions
« Nous nous sommes partagés en six groupes de travail, Chaque groupe travaillait sur un axe, une thématique en rapport avec notre thème central de la qualité, explique Vincent Bonnet, président du service de remplacement de la Lozère. Ensuite, nous nous sommes tous réunis pour faire le point sur nos travaux et afficher nos différentes propositions. » Des propositions qui ont été soumises aux votes des participants. Au final, six résolutions, une par groupe de travail, ont été prises par les congressistes : la création d’une émission intitulée « Le meilleur agent de remplacement de France », la formation des salariés sur l’écoute et la qualité d’accueil, la possibilité d’activer son remplacement via un QR code, la mise en place d’une application « mon remplacement », la création d’un système de fidélisation avec engagement et la mise en place d’un système de parrainage. « Toutes ces décisions seront prises en compte pendant les deux prochaines années pour développer et restructurer les services de remplacement, a expliqué Luc Pierron lors de son discours de clôture du congrès. Notre congrès qui se tient tous les deux ans est un moment privilégié d’échanges et de réflexion. Il nous permet de tracer les grandes lignes de notre structure. Il nous permettra aussi d’écrire une nouvelle page de notre réseau car nous devons encore que nous sommes un réseau. Pour cela, je pense que nous devons ré-ouvrir les discussions avec les autres structures, qu’elles soient concurrentes ou partenaires. »

Le manque de main-d’œuvre, une problématique nationale
Un discours qui a eu un certain retentissement dans la salle puisque les services de remplacement de certains départements doivent faire face à la formation de concurrentes. Pourtant, « les services de remplacements sont forts de leurs liens avec les structures fondatrices telles  que les JA, l’APCA ou encore la FNSEA », a indiqué Jérôme Volle, vice-président de la FNSEA, lors de son discours. « Sur une exploitation, l’emploi d’un ou plusieurs salariés apporte une dynamique économique ainsi que de la valeur ajoutée. Malgré cela, force est de constater que nous manquons actuellement de main-d’œuvre. On estime, aujourd’hui, les besoins en main-d’œuvre sur les exploitations à 30 000. » Un fait qui a été particulièrement présent lors de ce congrès puisque d’autres ont aussi évoqué le problème lors de leur prise de parole. Parmi eux Christine Valentin, présidente de la chambre d’agriculture de Lozère et représentante de l’APCA pour l’occasion qui a tenu à alerter l’assemblée : « Les services de remplacements sont utiles et même indispensables, a-t-elle déclaré. Nous devons trouver des salariés formés aux travaux des exploitations, que ce soit pour les travaux des champs, la traite ou plus largement la gestion d’une exploitation. Pour cela, nous ne devons pas hésiter à aller dans les écoles pour présenter nos structures aux jeunes. » Mais au-delà d’un travail local dans les lycées agricoles, sur le plan national, Jérôme Volle a évoqué la création d’une nouvelle convention collective nationale : « Elle remplacera les 140 conventions collectives actuellement en application sur le territoire. Plusieurs annexes sont prévues sur ce nouveau texte et on peut sans peine en imaginer une sur les services de remplacement et les groupements d’employeurs. »

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