Editorial
Plan Barnier : tout ça pour ça !
En effet vous êtes nombreux à être stupéfait de ce plan. Je tiens à rappeler le processus de ce plan et surtout le résultat catastrophique pour nos élevages.Le ministre de l’agriculture a réuni à l’automne 2008 une conférence sur le revenu.
Suite à ceci il a mis en place un plan d’urgence qui a plusieurs volets : - social - bancaire - énergie - observatoire des marges pour un montant de soit disant 250 millions d’euros. Tout d’abord j’attire votre attention sur le fait qu’une partie de ce plan n’est que la reconduction de mesures existantes (remboursement de la TIPP par exemple), que l’argent consacré pour le volet social provient en partie des fonds de la MSA et que le pourcentage état est avancé par la MSA.
Concernant l’application dans notre département nous avons compris que ce dossier était épineux puisque l’administration a demandé à la profession de se réunir plusieurs fois. Que devions-nous faire ? Ne pas être présent et laisser repartir l’argent consacré aux volets social et bancaire ou être responsables et essayer que cet argent arrive au plus vitre dans nos exploitations. Nous avons choisi la deuxième solution qui semble être de notre devoir de responsable.
Ensuite, les choix de répartition ont été faits dans le cadre fixé. Je souhaite attirer votre attention sur plusieurs points qui m’exaspèrent et dont certains m’ont fait part aussi : - Lorsque le système bancaire est en crise, l’Etat aide toutes les banques. - Lorsque l’automobile est en crise, l’Etat met en place des mesures pour tout le monde. Les exemples sont nombreux et les chiffres s’expriment en milliard d’euros alors pourquoi l’agriculture est encore une fois l’exception ? Le plan Barnier va concerner dans notre département seulement 40 % des éleveurs pour des montants parfois dérisoires par contre la communication est inversement proportionnelle aux montants. Les titres des médias sont scandaleux et ils braquent une fois de plus le consommateur contre nous par de la désinformation.
Ce plan ne réglera pas la crise conjoncturelle, il crée des inégalités. Même si nous ne demandons pas seulement une politique de soutien structurel mais surtout une politique de prix rémunérateurs, tous ensemble faisons qu’il y ait plus d’actions.