Place à la mise en oeuvre
Après une année 2022 consacrée à la finalisation des plans stratégiques de la Pac, les nouvelles règles vont pouvoir entrer en vigueur le 1er janvier. Le dernier plan, celui des Pays-Bas, a été adopté le 13 décembre - malgré les réticences du commissaire européen à l'Agriculture qui considère qu'un traitement inéquitable est réservé à certains États membres, d'Europe de l'Est notamment.
Non sans mal, et dans l'urgence, la Commission européenne a validé l'intégralité des 28 plans stratégiques (un par État membre sauf pour la Belgique qui en a présenté deux pour la Wallonie et la Flandres) de la nouvelle Pac qui entrera en vigueur le 1er janvier 2023. Dernier plan à recevoir le feu vert de Bruxelles : celui des Pays-Bas auquel a été réservé un sort particulier. Le commissaire européen à l'Agriculture, Janusz Wojciechowski, a demandé qu'il soit examiné par le collège des commissaires. Sur le fond, ce plan néerlandais répond aux exigences de la Commission européenne mais Janusz Wojciechowski a voulu en faire un exemple du traitement inéquitable imposé à certains États membres. Selon lui, le modèle agricole néerlandais reste « très intensif en pesticides, gaz à effet de serre, et énergie » alors que des efforts environnementaux importants sont demandés à des pays, d'Europe de l'Est notamment, dont l'agriculture est beaucoup moins intensive. Il souhaiterait qu'à l'avenir - et notamment dans le cadre des objectifs de réduction de l'utilisation des pesticides qui pourraient voir le jour - les points de départ de chacun soient mieux pris en considération. « Si un membre d'une famille est malade, cela ne sert à rien de faire subir une thérapie à toute la famille », avait-il déploré, la veille, lors de la réunion des ministres de l'Agriculture de l'UE. Le ministre néerlandais de l'Agriculture Piet Adema, avait, lors de cette même réunion, regretté cette adoption tardive alors que son plan a été soumis le 30 septembre, soulignant que « ce sont les agriculteurs qui vont en subir les conséquences ».