Place aux négociations de libre-échange
Après des mois de discussions, Bruxelles et Londres vont enfin finaliser l’accord de retrait du Royaume-Uni qui quittera donc l’UE le 31 janvier à minuit.
Cette fois, sauf nouveau coup de théâtre plus qu’improbable, le Royaume-Uni devrait bien quitter l’UE le 31 janvier, date à laquelle les Britanniques ne feront plus partie des institutions européennes. Mais la réelle sortie du Royaume-Uni de l’UE se fera plutôt le 1er janvier 2021, quand le désormais pays tiers quittera l’union douanière. Entre-temps le Royaume-Uni cessera d’être membre de l’UE, mais durant cette période de transition, ses relations commerciales vont rester les mêmes, il continuera à suivre les règles communautaires (notamment en acceptant les arrêts de la Cour de justice de l’UE) et à contribuer au budget de l’UE.
Bruxelles et Londres disposent donc d’un délai de 11 mois pour négocier les termes de leur future relation, en particulier commerciale. Sans quoi, ce sont les règles de base de l’OMC qui s’appliqueraient par défaut, entre autres aux 47 milliards d’exportations agroalimentaires annuelles de l’UE à 27 vers le Royaume-Uni.
Dès le 1er février, la Commission européenne devrait proposer un mandat de négociation, préparé par Michel Barnier, aux États membres avec l’objectif d’entamer les pourparlers avec le Royaume-Uni une fois ce mandat adopté par les États membres. Le porte-parole en chef de la Commission, Éric Mamer, a précisé le 20 janvier que « cela prendra un certain temps. Nous allons entamer les négociations aussi rapidement que possible, mais ce ne sera certainement pas avant la fin février, début mars ». Et pour qu’à la fin de cette négociation l’accord entre en vigueur il faudra en outre certainement prévoir au moins un mois que celui-ci soit adopté formellement des deux côtés de la Manche. Les négociateurs ne disposent donc en réalité que de neuf mois pour trouver un terrain d’entente. Une nouvelle phase qui promet déjà d’être tout aussi compliquée que celle qui vient de se clore.