Pin sylvestre : le roi naturel des forêts lozériennes
Principale espèce présente dans le département, le pin sylvestre garde une bonne santé et alimente l'industrie locale pour de multiples usages, du bois énergie à la menuiserie. Mais il souffre d'un manque d'intérêt par rapport au Douglas ou à l'épicéa et pourrait être à terme remplacé.
Impossible de parler de la forêt en Lozère sans évoquer le pin sylvestre. Présente depuis plus d'un siècle, cette essence a conquis de nouveaux territoires à la suite de l'exode rural et de la Première Guerre mondiale. Selon l'inventaire forestier de l'IGN, il couvre 70 000 hectares de forets en Lozère. Et contrairement au douglas ou à l'épicéa, son implantation s'est faite naturellement. « Cette espèce pionnière n'a pas besoin de beaucoup d'eau ni de minéraux pour pousser » explique Loïc Molines, responsable du centre régional de la propriété forestière en Lozère. Cet arbre qu'il décrit avec humour comme une « brave bête » ne craint en effet ni le grand froid, ni la sécheresse - sauf canicule exceptionnelle - et s'implante facilement sur des territoires ouverts, même avec des sols peu profonds. Autre avantage, contrairement à d'autres conifères, le pin sylvestre « résiste plutôt bien aux maladies et pathogènes » souligne Loïc Molines. Seule menace ponctuelle : les colonies de chenilles processionnaires, qui apparaissent désormais plus haut en altitude et en latitude et raffolent des aiguilles du résineux.