Aller au contenu principal

Philippe Jaffuel, l’apiculteur lozérien qui a participé à Survapi

APICULTURE Philippe Jaffuel est l’apiculteur qui a prêté certaines de ses ruches pour la réalisation de l’expérimentation nationale Survapi*. Retour sur ce que cette expérience lui a apporté. Un article à lire et à écouter.

APICULTURE Philippe Jaffuel est l’apiculteur qui a prêté certaines de ses ruches pour la réalisation de l’expérimentation nationale Survapi*. Retour sur ce que cette expérience lui a apporté.
APICULTURE Philippe Jaffuel est l’apiculteur qui a prêté certaines de ses ruches pour la réalisation de l’expérimentation nationale Survapi*. Retour sur ce que cette expérience lui a apporté.
© Aurélie Pasquelin

Si Philippe Jaffuel s’est retrouvé embarqué dans le projet, c’est par l’entremise de David Folcher, conseiller animateur en développement territorial à la chambre d’agriculture et responsable de la bonne marche de Survapi en Lozère. C’est la première fois qu’il participait à une expérience du genre.

L’apiculteur a dit oui sans hésiter, parce qu'explique-t-il, « je suis intéressé par les niveaux de pollution dans le département ». Philippe Jaffuel se déclare sensible à ces sujets, « autant par rapport aux gens que pour ses abeilles », qu’il bichonne à longueur d’année.

Écouter l'entrevue en cliquant ici.

S’il a accompagné David Folcher lors de la première sortie pour mettre en place l’expérimentation, l’apiculteur a, par la suite, laissé les chercheurs seuls avec la dizaine de ruches sélectionnées pour l’expérience. « David me tenait régulièrement au courant des avancées », détaille Philippe Jaffuel. Maintenant que Survapi touche à sa fin, Philippe Jaffuel espère que les analyses complètes seront bientôt publiées.

« Cette expérience Survapi a été imaginée dans le cadre du programme Écophyto, dont l’objectif est d’utiliser moins de produits phytosanitaires en agriculture », expliquait David Folcher, lors de sa dernière visite au rucher. Les premières analyses lozériennes ont démontré une faible contamination des ruchers par des produits phytosanitaires.

Ecouter l'entrevue en cliquant ici.

Au-delà des analyses chimiques et du classement des pollutions, David Folcher espère, suite à ces expérimentations, « faire se rencontrer agriculteurs et apiculteurs, qui partagent le même espace », dit-il.

30 ans d’apiculture

Exploitant 350 ruches réparties sur 25 ruchers, Philippe Jaffuel s’est lancé dans l’apiculture dans les années 1990. Rien ne le prédestinait à devenir apiculteur, avouant que jeune, il avait peur des abeilles. « Je me suis lancé sur un coup de tête, puis c’est devenu une passion », rit-il encore aujourd’hui. Et rassure : « j’ai surmonté ma peur, maintenant je vais dans mes ruchers sans souci ».

S’il connaissait déjà l’apiculture, puisque son père avait quelques ruches, se professionnaliser ne lui avait pas effleuré l’esprit, avant qu’il se lance. « S’il n’y a pas la passion, vous ne faites pas des abeilles », affirme-t-il aujourd’hui.

Autre difficulté à l’époque : les formations pour devenir apiculteur professionnel n’étaient pas aussi répandues qu’aujourd’hui. « J’ai appris en stage à droite et à gauche, et sur le terrain surtout », décrit-il fièrement.

S’il transhume ses ruches pendant l’année, Philippe Jaffuel a fait le choix de ne rester que dans le département, et récolte quatre types de miels différents : un de montagne, un à dominante ronce, un à dominante framboisier et un de bruyère.

En restant sur le même territoire toutes ces années, l’apiculteur a vu d’inquiétantes tendances émerger. « Si c’était à refaire, je ne crois pas que je m’installerais », confie-t-il dans un souffle. « Il y a tellement de contraintes aujourd’hui, entre les maladies et les parasites qui sont apparus, les zones où la flore a pratiquement disparu, le changement climatique, l’obligation de nourrir ses ruches alors qu’il y a quelques années on pouvait encore s’en passer », énumère-t-il pêle-mêle.

Ecouter l'entrevue en cliquant ici.

*Retrouvez notre article sur le programme et ses premières analyses dans notre édition du 29 octobre.

Les plus lus

La liste JA-FDSEA gagne les élections avec 48,30% des voix

Les résultats des élections à la Chambre d'agriculture viennent d'être publiés par la Préfecture de Haute-Loire, ce jeudi…

Un cheval comtois et ses deux propriétaires
La race comtoise, le dada de Gilles Bonnet et Stéphanie Chauvet

Maïka du Chausse, pouliche de 3 ans, née en Haute-Loire et élevée à Arpajon-sur-Cère, va concourir pour la première fois au…

Quels sont les résultats des élections chambre d'agriculture dans les départements du Massif central ?

Le monde agricole a élu ses représentants qui siégeront pour six ans dans les chambres d'agriculture départementales. Collèges…

deux personnes
Médecin de Campagne sur le Cézallier La santé jusqu’au dernier des hameaux

Depuis 30 ans dans le Cézallier, le docteur Philippe Rolland, 63 ans, veut rester un médecin humaniste. La suite ? Il y pense…

Didier Perségol présente l'affiche de la 16e édition de la fête de la truffe de la Canourgue
« La trufficulture, c’est une science et c’est un mystère »

Alexandre Boudon, à tout juste 40 ans, s’est découvert une nouvelle passion : la trufficulture. Après l’achat de…

Sammie, le défi textile ambitieux de la traileuse cantalienne Noémie Goyer

À tout juste 25 ans, Noémie Goyer, enfant de la Châtaigneraie, est non seulement une spécialiste confirmée du running et du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière