Pas un, mais quatre robots au Gaec du Sabatier
À Marcolès, dans le Cantal, la famille Prat mise sur l'automatisation des tâches. Aux deux robots de traite et à l'aspirateur à lisier s'ajoute un robot autonome de distribution fourragère.
« Il n'y a qu'en main-d'oeuvre que nous n'étions pas autonomes. » Le constat de Maxime Prat découle d'une mauvaise expérience. Au moment où son fils Yohan s'installe à ses côtés (en 2018), il doit subir une opération chirurgicale qui réclame trois mois d'arrêt de travail... et personne pour le remplacer durablement. La réflexion sur l'automatisation de la ferme est prise. En un an, la modernisation sera spectaculaire.
« Nous nous sommes rendus en Bretagne pour visiter les installations de robots d'alimentation. Très vite, nous avons opté pour robotiser aussi la traite », commentent les associés père-fils du Gaec du Sabatier, auquel participe aussi la mère, Nathalie Prat. Un bâtiment est agrandi - une bonne partie en autoconstruction - équipé de deux robots de traite* et bénéficiant d'un sol nettoyé par un aspirateur-racleur qui se guide tout seul, sans intervention. La configuration de l'exploitation, entourée de prairies, permet un libre accès des animaux à la pâture, plus de 150 jours par an au printemps et à l'automne.
Parallèlement, à proximité immédiate des silos, une « cuisine » est créée où un puissant grappin guidé par des lasers vient automatiquement, selon une pesée prédéfinie précise, alimenter en foin, herbe, maïs, compléments... une mélangeuse, elle-même totalement autonome : elle traverse la cour de ferme pour se rendre à la stabulation où elle distribue le fourrage à intervalles réguliers. Au total, ce sont 650 000 EUR qui ont été mobilisés pour ces aménagements qui bénéficient d'un taux de subvention Feader (fonds européens distribués par la Région) intéressant de 43 %.