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Drone : le nouvel assistant agricole dans les airs de Gaillard

Hervé Combret, éleveur laitier à Saint-Antoine, utilise le drone acheté pour son fils, apprenti agriyoutuber, pour bien d’autres missions sur l’exploitation.
 

Deux hommes devant un silo de ferme faisant décoller un drone
Père et fils partagent une même passion pour l'élevage, la mécanique et l'innovation.
© Patricia Olivieri

À peine 250 grammes, moins de 15 cm d’envergure, des pointes de vitesse à plus de 50 km/h à 100 mètres d’altitude, une vue perçante à 360 degrés, et un matricule : DJI Mini 4 pro. Depuis qu’il a fait son apparition dans le ciel de Gaillard de Saint-Antoine, ce petit aéronef au poids plume s’est imposé comme un incontournable du quotidien d’Adrien Combret, 16 ans, lycéen et déjà agriyoutuber, et de son père, Hervé, producteur de lait. 

Le drone me permet de vérifier si une vache n’est pas en train de vêler sans y aller toutes les trois heures"

Vérifier s’il reste du fourrage dans le râtelier, de l’eau dans l’abreuvoir, de l’herbe sur le paddock en cours : désormais, il suffit à l’éleveur de faire décoller depuis sa terrasse le drone et sa caméra embarquée. “J’ai un îlot de pâture invisible depuis la maison, le drone me permet de vérifier si une vache n’est pas en train de vêler sans y aller toutes les trois heures à pied ou en quad pour rien”, se satisfait Hervé Combret qui n’imaginait pas, en offrant ce concentré de technologie à son fils en juillet dernier, les atouts professionnels qu’il en tirerait. 

A lire sur ce sujet : Et si vous utilisiez le drone pour surveiller vos clôtures?

Drone : il rentre même les vaches !

Preuve à l’appui avec l’une des - nombreuses - vidéos enregistrées sur le smartphone d’Adrien : dès qu’elle perçoit le bruit du drone la survolant, une prim’holstein restée en dehors de la stabulation se met en marche et rejoint sans attendre le bâtiment en franchissant même la barrière anti-retour. Aussi efficace qu’un border-collie dont le drone permet d’ailleurs de contrôler l’efficacité du travail ! Déjà animalier dans l’âme, Adrien précise : “Attention, ça ne remplaçe pas l’humain”... mais lui économise du temps et potentiellement du carburant. 

Le drone détecte sangliers et corbeaux

Le drone s’avère en outre un parfait détecteur et mouchard de l’état des cultures, de l’apparition d’une maladie au milieu ou en bordure d’une parcelle de céréale, permettant d’en apprécier l’étendue et de programmer un traitement plus précoce et ciblé. Mieux encore, aucun envahisseur ne lui échappe, qu’ils viennent des airs - comme les corvidés à l’appétit vorace sur le maïs germé -, de sous terre comme les campagnols dont il permet de détecter une reprise d’activité, ou encore des bois attenants comme les sangliers qui squattent régulièrement les champs de maïs. 

Lire également : Des drones pour nettoyer les panneaux solaires des bâtiments

Drone : l’innovation au service de l’autonomie

Loin d’être gadget, l’engin vient s’ajouter à une longue liste d’innovations adoptées et approuvées par Hervé Combret dont l’exploitation compte pas moins de trois robots : un robot de traite, le premier du canton à son installation en 2013 (remplacé en 2021), un robot nettoyeur du bâtiment acheté en 2020, et le petit dernier, un robot repousse-fourrage. Avec une seule et même motivation : “Simplifier le travail et être plus autonome en main d’œuvre”, avance l’agriculteur. Seul sur l’exploitation, il projette de recourir à un salarié dans le cadre d’un groupement d’employeurs en réflexion, afin, passés les 50 ans, de “souffler un peu”. 

Drone, robots et tracker solaire

L’autonomie est d’ailleurs le maître-mot de l’éleveur laitier : autonomie fourragère et alimentaire (hormis pour la partie protéique), autonomie en paille (4,5 ha de céréales dédiées), en eau avec le captage de sources privées, mais aussi en électricité avec l’installation en 2022 d’un tracker solaire. Ce dernier fournit 90 % des besoins de l’exploitation et de la maison avec un système de stockage virtuel : l’excédent produit est injecté dans le réseau, moyennant des taxes d’acheminement, et les crédits ainsi générés sont restitués lorsque le fonctionnement de la centrale ne suffit pas à couvrir la consommation. C’est d’ailleurs la centrale du tracker qui assure la recharge des batteries du drone. 


Lire aussi : Le tracker solaire pour être autonome

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