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PAC, Relance, NeoTerra, la FNSEA Nouvelle-Aquitaine fait le point avec Alain Rousset

Après avoir dû annuler la traditionnelle rencontre de rentrée sur une exploitation, c’est en petit comité que les responsables de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine ont échangé avec le Président de Région le 23 novembre dernier.

© P. Dumont

Invité en septembre par la FNSEA Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset a finalement rencontré les responsables syndicaux courant novembre. Ces derniers souhaitaient faire le point sur les dossiers agricoles du moment, avec en tête la future PAC. Si les agriculteurs sont prêts à évoluer dans leurs pratiques, répondant ainsi aux attentes de la société, la FNSEA NA demande que les mesures (PCAE, MAEC…) soient de véritables leviers et accompagnent une transition qui génère une réelle valeur ajoutée pour les exploitations. Idem pour le plan de relance pour lequel le président de Région a précisé qu’un plan régional devrait sortir mi-décembre. Au niveau national, des fonds FEADER supplémentaires seront débloqués sur la période de transition 2021-2022 ainsi que des appels à projets gérés par FranceAgriMer. Au niveau régional, la FNSEA NA a réaffirmé son souhait que les projets conçus servent la transition écologique mais aussi les intérêts économiques des agriculteurs. Pour les investissements moins lourds, aujourd’hui exclus des dispositifs, elle demande un dispositif ad hoc. Concernant la transition écologique, il a également été question de NeoTerra, feuille de route mise en place par la Région il y a un peu plus d’un an. Sans remettre en cause les orientations et principes de Neo Terra, les responsables syndicaux ont toutefois pointé du doigt ses objectifs. 80 % des exploitations labellisées AB ou HVE d’ici 2030 paraît en effet « contre-productif ». Ils rappellent que « ces démarches ont pour ambition de répondre à un segment de marché spécifique et d’en retirer de la valeur. Si l’offre est trop supérieure à la demande, le marché sera déséquilibré et la valeur sera perdue pour les agriculteurs. ». Par conséquent, ils demandent à Alain Rousset de ne pas en faire une condition d’accès à certaines aides du type PCAE et d’aider à créer et développer le marché. Même chose pour l’arrêt des pesticides de synthèse d’ici 2030. Pourquoi distinguer les pesticides de synthèse des pesticides naturels, aussi nocifs ? La FNSEA Nouvelle-Aquitaine le rappelle : il n’est pas acceptable de supprimer des molécules sans alternative. « Affirmer une sortie des pesticides de synthèse dès 2030 crée des attentes fortes, rappelle la FNSEA. Or, à ce jour, il n’existe pas de techniques alternatives permettant de considérer cette proposition comme viable. » Sur cette question, le président de Région a assuré être conscient de la nécessité de lever les impasses agronomiques mais aussi de celle de se préparer à la fin de l’utilisation de certains produits. L’objectif de NeoTerra est bien de mettre en place une écologie de confiance et non une écologie punitive. L’objectif est pour la Nouvelle-Aquitaine d’être la première région agroécologique de France mais que cette transition se fasse sans rupture.

Changement climatique et gestion de l’eau
Les événements climatiques de ces dernières années rendent incontestable la réalité du changement climatique. Le monde agricole en est une des premières victimes mais peut également être une des premières solutions grâce notamment au stockage des GES dans les terres cultivées. Les politiques publiques, en luttant contre l’artificialisation des terres, en aidant à la production d’énergies renouvelables doivent accompagner l’agriculture. Par ailleurs, les sécheresses à répétition impactent durement le monde agricole. Dans ce contexte, les créations de réserve en eau sont essentielles. La FNSEA NA rappelle que ces ressources collectives sont des solutions alternatives aux prélèvements en nappe profonde ou dans les cours d’eau et demande que les projets programmés (représentant près de 52 Mm3) voient enfin le jour avec le soutien financier de la Région. Ce soutien est aussi sollicité pour des retenues collinaires de petite capacité. En outre, la question de l’irrigation doit également être abordée sans dogmatisme. Sur ce sujet, Alain Rousset a annoncé la validation de 53 projets de petite hydraulique en ex-Limousin ainsi que la mise en place d’un groupe de travail animé par un hydrogéologue, insistant sur le fait qu’il était essentiel que les projets soient multi-usages pour faciliter leur acceptation.

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