Ouverture de la RD 120 vers l’Ouest
Vincent Descœur, président du Département, a inauguré vendredi le nouveau tracé de la RD120 permettant de relier plus vite le Cantal à la Corrèze.

Les délais ont bien été respectés. Vendredi, Vincent Descœur, président du conseil départemental du Cantal, a inauguré le nouveau tracé de la RD 120. Le bassin aurillacois n’a jamais été aussi près de la Corrèze. Ce chantier de la RD 120, c’est un projet contractualisé dans le cadre d’un PPP - partenariat public/privé - avec Connect 120 (Vinci-Eurovia) en 2013 pour l’amélioration du tronçon entre Prentegarde (juste après Saint-Paul-des-Landes) et Montvert, et éviter ainsi les virages du pont d’Orgon. Un projet de près de 23 M€(1) dont le premier coup de pioche a été donné voilà à peine 15 mois.
Une amélioration conséquente sur 10 km
Cette amélioration du trajet en temps (près de dix minutes) et en sécurité est effectif sur une portion de 10 km. Dans le PPP signé, le Département a confié à Connect 120 la conception, la réalisation, le financement, le gros entretien et la maintenance de l’aménagement. Un chantier débuté en octobre 2014 avec notamment les terrassements et les fondations pour les ouvrages d’art (pont de Branugues), puis la mise en place des déviations nécessaires pour travailler sereinement sans pénaliser les usagers de la route. Au printemps 2015, 70 % des grands terrassements avaient été exécutés puis achevés en juin. L’ouvrage d’art le plus important (pont sur le Branugues au pont d’Orgon) commençait enfin à sortir de terre. En octobre 2015, l’heure était au bilan après un an de travaux. La RD 120 prenait enfin forme, les derniers raccordements étaient opérés, les derniers ouvrages d’art avançaient grand train. Le 29 octobre, on anticipait même l’ouverture d’une première section (entre pont d’Orgon et giratoire de la RD 653). Alors forcément, Vincent Descœur n’a pas boudé son plaisir, le 18 décembre, pour l’ouverture officielle de cette route qui envoie tout droit, et plus vite, le Cantal vers les autoroutes A89 et A20. “Jamais une coupure de ruban ne m’a procuré une telle émotion. C’est une grande fierté qui, je l’espère, est partagée par un grand nombre d’entre vous.” Le président insistait, soulignant le caractère “important pour le Département qui fera date dans le désenclavement du Cantal, de la Caba, d’Aurillac. C’est l’un des plus importants chantiers de 2015 que nous avons menés. Pour la route, c’est le chantier le plus déterminant et décisif depuis la livraison du tunnel du Lioran”. Présent pour l’occasion, Pierre Anjolras, PDG d’Eurovia, confirmait “la beauté du projet qui a mobilisé jusqu’à 150 personnes. Un projet presque fini puisqu’il ne manque que les habillages des talus. Surtout, c’est une mise en service moins de 15 mois après le démarrage des travaux. Je suis très fier de celles et ceux qui ont travaillé là-dessus”. Il relevait le caractère “exemplaire de ce partenariat public-privé à l’initiative du Département. C’est de l’investissement immédiat sur le territoire. C’est un délai garanti et rapide. C’est aussi un budget assuré tant pour la construction que pour l’entretien”. Invité par le président Descœur, Jacques Mézard, sénateur et président de la communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac, saluait lui “une belle opération dont nous avions besoin pour le développement du territoire. Il y en a qui pensent que les routes ne servent à rien. Aujourd’hui, le Département prouve le contraire. Nous avons besoin de routes comme nous avons besoin de l’avion. Encore merci au Département pour avoir porté ce projet indispensable”. L’occasion pour Vincent Descœur de rappeler que dans un contexte plus que contraint, “il faut voir ce PPP comme un outil innovant et pertinent. La Chambre régionale des comptes considère elle-même que nous avons fait un choix responsable”. Et de conclure : “Nous avons fait en 30 mois ce que l’État n’arrive pas à faire avec la 122 en dix ans...”
(1) Partenariat public-privé de 22,8 M€ avec 16,9 M€ de financements privés, 3,6 M€ de la Région et 3,6 M€ du Département. Le Conseil départemental s’engage à verser un loyer de 1,5 M€ par an sur 20 ans.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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