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Origine des viandes en RHD : l'affichage obligatoire enfin étendu

Comme le prévoit un décret paru le 27 janvier, les restaurateurs devront afficher l'origine des viandes crues de volailles, porcs et ovins qu'ils servent. Une demande portée depuis plus de quatre ans par les professionnels, qui espèrent une application rapide aux produits transformés.

Comme le prévoit un décret paru le 27 janvier, les restaurateurs devront afficher l'origine des viandes crues de volailles, porcs et ovins qu'ils servent. Une demande portée depuis plus de quatre ans par les professionnels, qui espèrent une application rapide aux produits transformés.
Comme le prévoit un décret paru le 27 janvier, les restaurateurs devront afficher l'origine des viandes crues de volailles, porcs et ovins qu'ils servent. Une demande portée depuis plus de quatre ans par les professionnels, qui espèrent une application rapide aux produits transformés.
© G. Lefevre/Illustration

« On n'y croyait plus... », souffle un connaisseur du dossier. Un décret paru au Journal officiel le 27 janvier étend l'obligation d'afficher l'origine aux viandes porcines, ovines et de volailles en restauration collective et commerciale. Une obligation jusque-là réservée à la viande bovine depuis 2002 et la crise de la vache folle. Très attendu par les professionnels, ce texte « s'applique aux viandes achetées crues par les restaurateurs et non aux viandes achetées déjà préparées ou cuisinées », précise sa notice.
À partir du 1er mars, date d'entrée en vigueur, les restaurateurs devront afficher le ou les pays d'élevage et le pays d'abattage. Cette nouvelle réglementation « est applicable jusqu'au 29 février 2024 ». Une échéance qui se justifie par la volonté de Paris de « traiter de manière pérenne » ce sujet dans le cadre de la stratégie européenne De la ferme à la table, explique le cabinet du ministre de l'Agriculture à Agra Presse. En attendant une éventuelle généralisation dans l'UE, cette mesure franco-française relève de l'expérimentation aux yeux de Bruxelles.

Prochaine étape : les produits transformés
Après quatre ans d'attente, les filières animales n'ont pas boudé leur plaisir. Contacté par Agra Presse, le président d'Anvol (interprofession des volailles de chair) Jean-Michel Schaeffer s'est « réjoui » de cette « première avancée » sur les viandes fraîches. « Il s'agit d'une victoire pour la filière, mobilisée pour lutter contre la concurrence sauvage des importations à bas coût », peut-on lire dans un communiqué d'Anvol du 27 janvier. Pour le directeur du CIPC (interprofession du poulet de chair) Yann Brice, cette mesure sert « l'intérêt des filières et des consommateurs ». « Nous ne pouvons que saluer l'extension de l'obligation d'information de l'origine de la viande bovine, qui existait déjà, aux autres filières », se félicite de son côté Jean-François Guihard, le président d'Interbev (interprofession bétail et viandes), cité dans un communiqué du 27 janvier.
Reste donc le cas des produits transformés, actuellement non soumis à l'obligation d'indication de l'origine. Lors d'un déplacement le 27 janvier, le ministre de l'Agriculture aurait indiqué que la rédaction d'un deuxième décret, portant cette fois sur les produits transformés, serait « en cours de finalisation », d'après Anvol. « On avance », confirme le cabinet du ministre, sans préciser de calendrier. Le sujet est loin d'être négligeable. « Si on regarde la viande brute de poulet en RHD, environ 60 % est importée, estime le directeur d'Anvol, Yann Nédélec. Si on ajoute les produits transformés, on passe à 80 %. »

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