Nouvelle carte des zones vulnérables : la profession réagit
Jugeant que la France n’a pas été assez loin dans les mesures permettant de viser une réduction des nitrates sur son territoire, la cour Européenne l’a condamnée à payer une amende de 20 millions d’euros. Pour se soustraire à cette amende le gouvernement Français a annoncé, le 23 juillet dernier, sa décision de classer 3 800 communes françaises supplémentaires en zones vulnérables (se rajoutant aux 19 000 communes précédemment classées en 2012). Le monde agricole des zones d’élevage, visé en premier chef, par cette extension, ne veut pas servir ni de bouc émissaire ni de monnaie d’échange sur ce dossier.
Pour dénoncer cet état de fait, la Chambre d’Agriculture a organisée une conférence de presse, le 8 août dernier, au Gaec Dumathieu, situé sur la commune de La Souterraine, secteur qui entre dans le nouveau zonage.
Des coûts et des contraintes administratives supplémentaires
Jean-Philippe Viollet, président de la Chambre d’Agriculture de la Creuse explique : « Pour la Creuse ce nouveau zonage représente 40 communes qui vont se retrouver dans ce classement alors que, jusqu’à présent, le département n’en comptait aucune.
Les territoires concernés par le classement en zone vulnérable impliquent des contraintes administratives importantes, alors même que celles-ci atteignent aujourd’hui un niveau insupportable !
Par ailleurs, le jugement de la France (pour mauvaise transposition de la Directive nitrate - nda) aura lieu le 4 septembre prochain. Il en découlera un nouveau programme d’actions.
Si on ne connaît pas encore les durcissements que cette révision ne manquera pas d’engendrer, nous avons fort à craindre quant à la mise en place de nouvelles obligations, liées entre autre, à la gestion, au stockage et à l’épandage des effluents d’élevage qui impacteront significativement les résultats financiers des exploitations déjà en grande difficulté. »
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 22 août 2014.