« Nous devons relocaliser l’alimentation, pas seulement celle des hommes »
Alors que le président a visité des exploitations agricoles de sa circonscription, Sandrine Le Feur, députée LREM du Finistère, précise sa vision d’une transition environnementale au service d’une autonomie retrouvée.
Quelles sont les conséquences, selon vous, du coronavirus dans le secteur agroalimentaire français ?
On voit que les agriculteurs sont remis sur un piédestal, et nous devons en profiter pour redonner tout son sens à notre mission de production. Nous devons relocaliser l’alimentation, pas seulement celle des hommes, mais aussi celles des bêtes. Sommes-nous capables de nourrir nos vaches, nos volailles, nos porcs, si on ferme les frontières ? Ce sera possible demain, non seulement en luttant contre la déforestation importée, mais surtout avec une agriculture diversifiée, un nombre d’animaux réduit, et en favorisant l’alimentation à l’herbe. Et, en arrêtant de nourrir les troupeaux avec des céréales, d’autres surfaces deviendront disponibles pour l’alimentation humaine, qui permettront de renforcer notre autonomie.