UDSEA/JA
Notre métier a un prix : pour une agriculture audacieuse, attractive et solidaire
UDSEA/JA
L’UDSEA et les JA du Puy-de-Dôme réaffirment le modèle agricole qu’ils souhaitent défendre pour les élections à la Chambre d’agriculture de janvier 2007.

A l’occasion d’une réunion départementale de ses représentants locaux, l’UDSEA et les JA ont présenté leur projet
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Auvergne Agricole

Stéphane Thouly, 32 ans, producteur de lait et de porcs en Gaec, à Celles sur Durolle

Sébastien Vidal, président des JA 63
Pendant les semaines à venir, les lecteurs de l’Auvergne agricole retrouveront les grandes lignes de ce projet de campagne.
Trois questions à… Stéphane Thouly, secrétaire général JA 63
Edito de Sébastien Vidal
Le parcours à l’installation remis en cause
La semaine dernière, les Sénateurs ont décidé de supprimer 5 000 000 euros sur la ligne des prêts bonifiés dans le projet de loi de finance 2007.
Après les plans d’investissements, c’est la clé de voûte du parcours à l’installation qui est affaiblie, c’est même le parcours en lui même qui est remis en cause.
Le département du Puy-de-Dôme réalise une centaine d’installations par an. Ceci grâce à une volonté professionnelle importante, l’installation est d’ailleurs la première des priorités du Projet départemental, mais aussi grâce à des dispositifs d’aides adaptés. Si nos représentants politiques veulent des campagnes désertes, sans aucune dynamique locale ; ils ne peuvent pas mieux s’y prendre !
Aux JA, nous nous réservons le droit de mettre en place toutes les actions nécessaires pour infléchir de telles décisions, y compris des sanctions lors des échéances présidentielles.
Notre priorité c’est l’Installation; des installations économiquement et socialement viables. C’est de notre devoir de mener ce combat.
Nous ne sommes pas de ceux qui donnent des leçons tous les 6 ans. La défense de notre métier, c’est notre travail au quotidien.
2001/2007 : relever le défi
Pendant les six dernières années, la profession agricole a mis la Chambre d’agriculture au service d’un projet professionnel clair, celui d’une agriculture productive et durable.
Pendant les six dernières années, la profession agricole a mis la Chambre d’agriculture au service d’un projet professionnel clair, celui d’une agriculture productive et durable.
Le choix des hommes
Il n’y a pas d’avenir sans renouvellement de génération. L’installation des jeunes agriculteurs est une priorité qui s’est traduite par :
- une volonté professionnelle forte, notamment dans l’accompagnement des projets des jeunes et grâce au projet départemental adopté en juillet 2005
- un juste équilibre installation / confortation dans la gestion des droits à produire
Il n’y a pas d’avenir sans renouvellement de génération. L’installation des jeunes agriculteurs est une priorité qui s’est traduite par :
- une volonté professionnelle forte, notamment dans l’accompagnement des projets des jeunes et grâce au projet départemental adopté en juillet 2005
- un juste équilibre installation / confortation dans la gestion des droits à produire
Un potentiel de production qui se maintient voire augmente
L’acte de production est au coeur du métier d’agriculteur. Dans un contexte difficile, la production départementale résiste :
- LAIT : la redistribution du lait des ACAL exceptionnelles de 2005 permet de produire « enfin » le quota départemental
- VIANDE : le nombre de mères allaitantes se maintient plutôt mieux que dans d’autres régions
- BETTERAVES SUCRIERES : acquisition de quotas supplémentaires par la sucrerie de Bourdon
- Développement des PRODUCTIONS SPECIASEES (vigne, …)
L’acte de production est au coeur du métier d’agriculteur. Dans un contexte difficile, la production départementale résiste :
- LAIT : la redistribution du lait des ACAL exceptionnelles de 2005 permet de produire « enfin » le quota départemental
- VIANDE : le nombre de mères allaitantes se maintient plutôt mieux que dans d’autres régions
- BETTERAVES SUCRIERES : acquisition de quotas supplémentaires par la sucrerie de Bourdon
- Développement des PRODUCTIONS SPECIASEES (vigne, …)
2006 : nouvelle donne pour l’agriculture
Aujourd’hui, la situation n’est plus la même qu’en 2001 :
- déficit de viande bovine, faiblesse des stocks en céréales, utilisations non alimentaires… les besoins mondiaux en produits agricoles augmentent fortement
- des négociations internationales tendues (malgré la réforme «d’anticipation» de la PAC en 2003) qui visent à libéraliser les échanges mondiaux et qui accentuent la concurrence
- l'Union européenne est en panne de modèle de politiques agricoles et s'arc-boute sur les anciens schémas qui conduisent à freiner la production agricole
- la France est affaiblie au sein des instances européennes et peine à faire entendre sa voix
Aujourd’hui, la situation n’est plus la même qu’en 2001 :
- déficit de viande bovine, faiblesse des stocks en céréales, utilisations non alimentaires… les besoins mondiaux en produits agricoles augmentent fortement
- des négociations internationales tendues (malgré la réforme «d’anticipation» de la PAC en 2003) qui visent à libéraliser les échanges mondiaux et qui accentuent la concurrence
- l'Union européenne est en panne de modèle de politiques agricoles et s'arc-boute sur les anciens schémas qui conduisent à freiner la production agricole
- la France est affaiblie au sein des instances européennes et peine à faire entendre sa voix
2007/2013 : production, performances et soutiens équilibrés
Les choix faits par la profession agricole pour la défense d’une agriculture productive et performante sont plus que jamais d’actualité. L’action professionnelle doit, plus que jamais, permettre de conforter les trois piliers de l’agriculture départementale :
- installer des jeunes biens formés, avec un projet professionnel et personnel viable et durable
- augmenter le potentiel de production, sécuriser les filières et valoriser les produits
- mettre en place des soutiens à l’agriculture équilibrés, qui aident les exploitations à être compétitives lorsque les contraintes naturelles ou le fonctionnement des marchés ne le permettent pas.
Les choix faits par la profession agricole pour la défense d’une agriculture productive et performante sont plus que jamais d’actualité. L’action professionnelle doit, plus que jamais, permettre de conforter les trois piliers de l’agriculture départementale :
- installer des jeunes biens formés, avec un projet professionnel et personnel viable et durable
- augmenter le potentiel de production, sécuriser les filières et valoriser les produits
- mettre en place des soutiens à l’agriculture équilibrés, qui aident les exploitations à être compétitives lorsque les contraintes naturelles ou le fonctionnement des marchés ne le permettent pas.
Trois questions à… Stéphane Thouly, secrétaire général JA 63
Qu’est ce qui motive votre candidature sur la liste du collège des exploitants de l’Udsea/JA ?
J’y vais parce que j’y crois! Je crois à la dynamique d’installation sur notre département et aux outils d’accompagnement qui sont mis en place. Parmi eux, le projet départemental agricole (PDOA) initié par l’UDSEA et JA, en lien avec les OPA, ouvre des perspectives intéressantes aux jeunes agriculteurs. C’est désormais l’économie globale du projet et sa viabilité qui sont examinées. Le PDOA commence à prendre forme tout doucement il faut maintenant arriver à l’appliquer au mieux sur le terrain. Et c’est un des challenges de l’équipe UDSEA/JA durant les prochains mois.
Ce qui motive également mon engagement, c’est la cohésion et l’unité agricole au sein du syndicat. Le fait que nous puissions nous retrouver pour échanger, débattre et tenter de faire avancer de nouvelles idées pour notre métier est un élément très positif. Mais cela doit être à double sens, c’est pourquoi j’invite tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’UDSEA et JA, à venir débattre avec nous dans les réunions avant de procéder à un vote contestataire.
Restez-vous optimiste quant à l’avenir des installations agricoles dans le Puy de Dôme ?
Si on a 100 installations aidées par an sur le département c’est bien la preuve que les jeunes y croient et leurs parents aussi. Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Plusieurs moyens existent pour pérenniser les exploitations. A chacun d’étudier et d’utiliser celui qui correspond le mieux à son projet : forme sociétaire, entraide, travail en Cuma, emploi de main d’oeuvre…. Il n’y pas de recette en la matière. Celles et ceux qui, par ailleurs, sauront s’organiser autour de leurs filières et s’approprier leurs outils de mise en marché, auront un avenir dans la profession. De la même manière, les agriculteurs investis dans des productions non contingentées (vente directe, agriculture Bio, agro tourisme…) ont leur place dans l’économie agricole départementale. Mais l’une et l’autre doivent rester complémentaires, car si les filières classiques fonctionnent bien, les productions de “niche” seront alors entraînées dans cet élan. Attention à ne pas se désintéresser des productions de “masse” et à ne pas négliger les productions diversifiées.
Y a-t-il des craintes à avoir sur le maintien de la DJA ?
La Dotation jeune agriculteur est aujourd’hui sauvegardée dans le 2ème pilier de la PAC. Nous restons toutefois vigilants sur l’ensemble des aides qui pourraient disparaître petit à petit. Une installation sans DJA et sans prêt bonifié sur un département comme le nôtre est un projet qui démarre avec un handicap. Pas question de perdre ces soutiens à l’installation ; Et notre mobilisation sur ce point ne défaillira pas !
J’y vais parce que j’y crois! Je crois à la dynamique d’installation sur notre département et aux outils d’accompagnement qui sont mis en place. Parmi eux, le projet départemental agricole (PDOA) initié par l’UDSEA et JA, en lien avec les OPA, ouvre des perspectives intéressantes aux jeunes agriculteurs. C’est désormais l’économie globale du projet et sa viabilité qui sont examinées. Le PDOA commence à prendre forme tout doucement il faut maintenant arriver à l’appliquer au mieux sur le terrain. Et c’est un des challenges de l’équipe UDSEA/JA durant les prochains mois.
Ce qui motive également mon engagement, c’est la cohésion et l’unité agricole au sein du syndicat. Le fait que nous puissions nous retrouver pour échanger, débattre et tenter de faire avancer de nouvelles idées pour notre métier est un élément très positif. Mais cela doit être à double sens, c’est pourquoi j’invite tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’UDSEA et JA, à venir débattre avec nous dans les réunions avant de procéder à un vote contestataire.
Restez-vous optimiste quant à l’avenir des installations agricoles dans le Puy de Dôme ?
Si on a 100 installations aidées par an sur le département c’est bien la preuve que les jeunes y croient et leurs parents aussi. Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Plusieurs moyens existent pour pérenniser les exploitations. A chacun d’étudier et d’utiliser celui qui correspond le mieux à son projet : forme sociétaire, entraide, travail en Cuma, emploi de main d’oeuvre…. Il n’y pas de recette en la matière. Celles et ceux qui, par ailleurs, sauront s’organiser autour de leurs filières et s’approprier leurs outils de mise en marché, auront un avenir dans la profession. De la même manière, les agriculteurs investis dans des productions non contingentées (vente directe, agriculture Bio, agro tourisme…) ont leur place dans l’économie agricole départementale. Mais l’une et l’autre doivent rester complémentaires, car si les filières classiques fonctionnent bien, les productions de “niche” seront alors entraînées dans cet élan. Attention à ne pas se désintéresser des productions de “masse” et à ne pas négliger les productions diversifiées.
Y a-t-il des craintes à avoir sur le maintien de la DJA ?
La Dotation jeune agriculteur est aujourd’hui sauvegardée dans le 2ème pilier de la PAC. Nous restons toutefois vigilants sur l’ensemble des aides qui pourraient disparaître petit à petit. Une installation sans DJA et sans prêt bonifié sur un département comme le nôtre est un projet qui démarre avec un handicap. Pas question de perdre ces soutiens à l’installation ; Et notre mobilisation sur ce point ne défaillira pas !
Propos recueillis par C.Rolle
Edito de Sébastien Vidal
Le parcours à l’installation remis en cause
La semaine dernière, les Sénateurs ont décidé de supprimer 5 000 000 euros sur la ligne des prêts bonifiés dans le projet de loi de finance 2007.
Après les plans d’investissements, c’est la clé de voûte du parcours à l’installation qui est affaiblie, c’est même le parcours en lui même qui est remis en cause.
Le département du Puy-de-Dôme réalise une centaine d’installations par an. Ceci grâce à une volonté professionnelle importante, l’installation est d’ailleurs la première des priorités du Projet départemental, mais aussi grâce à des dispositifs d’aides adaptés. Si nos représentants politiques veulent des campagnes désertes, sans aucune dynamique locale ; ils ne peuvent pas mieux s’y prendre !
Aux JA, nous nous réservons le droit de mettre en place toutes les actions nécessaires pour infléchir de telles décisions, y compris des sanctions lors des échéances présidentielles.
Notre priorité c’est l’Installation; des installations économiquement et socialement viables. C’est de notre devoir de mener ce combat.
Nous ne sommes pas de ceux qui donnent des leçons tous les 6 ans. La défense de notre métier, c’est notre travail au quotidien.