Naïs Pirollet, l'étoile montante de la cuisine
Elle était la plus jeune candidate du Bocuse d'or et a impressionné le jury avec sa déclinaison de courge pour les enfants. Rencontre avec Naïs Pirollet, figure de la nouvelle génération de cheffe cuisinière française.
Près d'un mois après sa prestation au Bocuse d'Or, le chef Savoyard Edouard Loubet ne tarit pas d'éloges à son égard. « Représenter la France à l'âge de Naïs, personne ne pouvait le faire, c'est assez unique. » Il faut dire qu'à 25 ans, Naïs Pirollet était la plus jeune candidate de cette prestigieuse compétition mondiale qui se déroule tous les deux ans, durant le Sirha Lyon.
De Briançon à l'Institut Paul Bocuse
Née en Lorraine, rien ne prédestinait vraiment la jeune Naïs à devenir un nom de la cuisine française. « Nous étions six dans la famille, ma mère nous a toujours fait à manger », raconte celle qui apprécie revenir au coeur du berceau familial pour retrouver « les bons plats de maman ». « Lorsque nous avons dé- ménagé à Briançon (Hautes-Alpes), on se fournissait principalement chez les Italiens, on a découvert le parmesan, les blettes italiennes, de très belles courges... » De quoi forger les papilles de la talentueuse Naïs.
Son bac scientifique en poche, la jeune femme décide de candidater au célèbre Institut Paul Bocuse, situé à Ecully (Rhône). Problème : elle n'avait pas encore 18 ans. « Piquée, je me suis inscrite en école d'ingénieur avec l'idée de travailler ensuite dans l'agroalimen- taire. » C'est une semaine avant la rentrée que l'étudiante apprend la bonne nouvelle : l'Institut a finalement retenu sa candidature. Un choix visiblement très juste, puisque la brillante élève a terminé major de promotion en 2017. Son parcours l'a conduite jusqu'au chef Davy Tissot, le vainqueur français de l'édition du Bocuse d'Or 2021. Et Naïs n'était autre que sa commis. Simple hasard ou véritable passage de flambeaux ?