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Sécurité
Moins d’accidents liés à l’utilisation de machines agricoles, mais plus graves

Les études montrent que la formation, la mise en conformité du matériel, et une meilleure organisation du travail contribuent à améliorer la sécurité, mais il faut rester vigilant.

Certaines machines sont à classer «à risques» et parmi elles, les appareils de levage.
Certaines machines sont à classer «à risques» et parmi elles, les appareils de levage.
© © l’Eure agricole / Lætitia Brémont

Les études concernant les accidents liés à l’utilisation de machines dans le domaine agricole montrent une évolution intéressante et encourageante.
Les machines agricoles, forestières et d’espaces verts sont de moins en moins en cause dans les accidents du travail, et l’on enregistre une baisse de 36 %, en presque 10 ans, des accidents liés à leur utilisation.
Les actions de formation et de sensibilisation en matière de Santé et Sécurité au Travail et par conséquent la prise de conscience des utilisateurs, l’intégration de la sécurité de l’utilisateur à la conception des machines et leur évolution en matière de sécurité, expliquent probablement cette diminution des risques et accidents.
Néanmoins -est-ce dû à l’utilisation de machines de plus en plus sophistiquées ?- les indicateurs de gravité de ces mêmes accidents sont en hausse. Depuis 2006, la durée moyenne d’arrêt de travail a augmenté de 7 jours et depuis 2009, le taux moyen d’incapacité permanente partielle est de + 18 %.

Le secteur agricole touché
On constate que le secteur de la production agricole est particulièrement touché. L’explication est logique, puisque ce secteur emploie plus de 83 % des salariés agricoles et par ce fait, utilise plus de machines.  Entre 2002 et 2011, il enregistre 77 % d’accidents mortels, 66 % d’accidents graves, 59 % d’accidents avec arrêt de travail.
Les entreprises d’entretien d’espaces verts, si elles n’emploient que 8,3 % de salariés agricoles, sont néanmoins un secteur où les accidents sont nombreux mais l’indice de gravité moins important.  Entre 2002 et 2011, ce secteur enregistre 8 % d’accidents mortels, 19 % d’accidents graves et 27 % d’accidents avec arrêt de travail.
Des machines classées
«à risques»
On constate que certaines machines sont à classer «à risques» et parmi elles, les appareils de levage.
Il s’agit de machines (y compris celles mues par la force humaine) et leurs équipements, conduites par un ou des opérateurs qui conservent en permanence le contrôle de l’engin, dont au moins une des fonctions est de déplacer une charge, avec changement significatif de niveau, sans que celle-ci soit liée de façon permanente à l’appareil, par exemple : treuils, palans, grues potences… Elles peuvent, si elles sont prévues pour cela, soulever des personnes, par exemple : plate-forme élévatrice mobile de personnel. Un transpalette n’est pas un appareil de levage car il ne fait que «décoller» la charge du sol. Les équipements qui permettent d’accrocher la charge à l’appareil sont des «apparaux» : élingues, câbles, pinces auto serrantes, manilles, palonniers…

Formation
L’utilisation des engins de levage nécessite une formation de l’opérateur.La formation à l’utilisation appropriée doit être délivrée à tout travailleur utilisant un équipement de travail, quel qu’il soit (art R.4323-1 du code du travail).
Une formation à la conduite est obligatoire (art.R 4323-55 et arrêté du 2 décembre 1998) et concerne tous les conducteurs d’équipements mobiles automoteurs agricoles et forestiers.  Elle donne au conducteur les connaissances nécessaires à la conduite en sécurité des équipements de travail mobiles automoteurs et des appareils de levage. Elle doit être réactualisée dès que nécessaire.
Une autorisation de conduite est obligatoire pour toute personne travaillant sous la subordination d’un chef d’entreprise, pour la conduite de «certains équipements» présentant des risques particuliers, notamment les appareils de levage. Elle n’a de valeur que dans l’entreprise. Elle peut être réalisée en interne ou par un prestataire extérieur et porte sur des connaissances théoriques en matière de sécurité et de compétences pratiques : épreuves de conduite, vérification avant utilisation…

Conformité du matériel
Concernant le matériel… acquis neuf ou d’occasion, il doit être livré avec une attestation de conformité. Des vérifications générales périodiques du matériel sont obligatoires. Elles permettent de remédier à toute détérioration ou défectuosité susceptible de créer un danger. Elles doivent être réalisées par des personnes qualifiées, dans les conditions et les délais prévus par la réglementation.
Un carnet de maintenance doit être tenu à jour par le chef d’entreprise pour chacun des appareils de levage indiquant les opérations de maintenance effectuées, et autres opérations d’inspection, entretien, réparation, remplacement… ainsi que la date des travaux, le nom de la personne ou de l’entreprise qui est intervenue….
Le matériel doit être pourvu d’un guide ou fiche d’utilisation (en français) qui doit être porté à la connaissance de l’opérateur. Les consignes d’utilisation donnent les informations permettant d’utiliser le matériel en toute sécurité : charge maximale, nécessité d’un contrepoids, position des points de levage…

Organisation du travail
Le travail doit être bien défini. Ceci permettra de bien choisir le matériel et les équipements, de préparer et vérifier le matériel, de nettoyer, signaler, baliser… la zone de travail.
La zone de travail ou environnement, doit être étudiée : sécurité routière (circulation, arrêtés préfectoraux, gabarit…), lignes électriques, animaux, pente…
Vous pouvez joindre le service Santé et Sécurité au Travail de la MSA Auvergne, pour toutes informations complémentaires :
Site Haute-Loire 04 71 07 15 07


MSAAUVERGNE


Du bon sens...

 

Le bon sens impose quelques règles, parmi elles :
. transporter et déplacer les charges à faible hauteur,
. ne pas travailler ou stationner sous la charge en position levée,
. utiliser un engin équipé d’une cabine ou d’un arceau de sécurité,
. utiliser un matériel propre : pare-brise, rétroviseurs, essuie-glaces…
. mettre le frein à main quelle que soit la durée de l’arrêt…

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