Marchés agricoles : impact « limité » de la crise, selon Bruxelles
La situation des marchés agricoles européens en 2020 reste « globalement positive », estime la Commission européenne dans son rapport trimestriel sur les perspectives agricoles à court terme. Deux incertitudes planent quand même : l’issue des négociations avec le Royaume-Uni et les conséquences de la découverte de cas de peste porcine africaine en Allemagne.
Dans l’ensemble, l’impact sur les marchés alimentaires de la crise de la Covid-19 « est resté limité grâce à la résilience de la chaîne alimentaire », estime la Commission européenne dans son dernier rapport sur les perspectives à court terme pour les marchés agricoles publié le 5 octobre. « Le schéma qui se dessine semble être celui d’un renforcement de certaines tendances préexistantes plutôt qu’une refonte complète du système alimentaire, avec une augmentation des ventes de denrées alimentaires via le commerce électronique ainsi qu’une hausse de la demande de denrées locales et de chaînes d’approvisionnement courtes », analyse la Commission.
La situation en 2020 reste « globalement positive », indiquent les services bruxellois : les prix des produits laitiers et de la viande se sont remis d’un certain affaiblissement pendant la phase aiguë de la crise, la croissance de la collecte de lait reste forte, la balance commerciale positive pour la viande augmente et la production d’oléagineux et de protéines est estimée en hausse, en outre, les exportations d’huile d’olive atteindront un nouveau niveau record. Les seuls problèmes relevés concernent les céréales et le sucre qui ont souffert de conditions climatiques et phytosanitaires défavorables. Mais attention, prévient Bruxelles, « une grande incertitude » règne quant aux futures relations commerciales entre l’UE et le Royaume-Uni.